Quel urbanisme après la crise ?
Les règles du confinement ont exacerbé les inégalités de logement aux Chaprais comme ailleurs
Les règles du confinement, indispensables ont été vécues de façon très inégales selon l’habitat que ce soit en général ou dans le quartier des Chaprais en particulier. C’était déjà le cas avec les épisodes de canicule.
Les uns ont le privilège d’avoir un grand jardin dans lequel ils ont pu sortir, jardiner, prendre l’air sans difficultés.
A d’autres, on imposait de « rester chez soi » , mais comment faire quand on est à la rue ? comment faire quand on est entassé à plusieurs dans quelques mètres carrés dans un grand immeuble sans balcon, sans parc, sans isolation ?
Entre ces deux extrêmes, des habitants d’immeubles avaient la chance de disposer d’un appartement assez spacieux avec balcon ou terrasse et pas trop loin de commerces de proximité.
Après le confinement, va-t-on continuer à penser la ville comme auparavant ?
Respecter les distances physiques ou continuer à vouloir densifier les Chaprais ?
Va-t-on continuer à vouloir « densifier » c’est à dire concentrer les gens très nombreux dans un même endroit pour ne pas dire les entasser que ce soit pour travailler comme c’est prévu à la cité administrative Viotte, pour se loger, pour faire des courses, pour se déplacer etc …
L’Est Républicain du 14 mai a consacré une double page à cette question : la chasse à la densité en se focalisant surtout sur le travail et le commerce mais sans oublier l’urbanisme
N’oublions pas que le quartier des Chaprais est le quartier le plus densément peuplé de Besançon : 5 fois plus dense que la moyenne !
Rappelons qu’aux Chaprais, l’INSEE dénombrait 10 900 logements. Ils sont plus petits (3500 n’ont qu’une ou 2 pièces ) et plus en collectif 9 sur 10 sont des appartements (seulement 774 maisons individuelles).
Relire l’article Combien d’habitants et de logements aux Chaprais ?
Les choix d’urbanisme se traduisent par un PLU en voici un extrait pour une partie des Chaprais (on repère un grand espace vide c’est le cimetière des Chaprais)
Va-t-on laisser les commerces de proximité des Chaprais s’enfoncer dans les difficultés ?
Pourtant beaucoup d’habitants des Chaprais ont (re) découvert à cette occasion quelle chance ils avaient d’avoir tout (ou presque) sous la main.
Va-t-on continuer à imaginer des obstacles à leur accès ?
Et inciter / obliger les consommateurs à aller s’entasser dans les zones commerciales périphériques ?
Va-t-on continuer à supprimer tous les espaces verts en ville ?
Ils sont déjà rares au quartier des Chaprais ou à la périphérie
ou va-t-on passer à une règle d’artificialisation nette zéro ? C’est la promesse d’une candidate
ça veut dire quoi ? arrêter de bétonner ou goudronner tous les espaces verts. Si on construit en supprimant un espace vert ou en crée un nouveau à proximité
Où en sont les permis de construire dans le quartier ? que vont-ils devenir ?
Un petit exemple rue Grosjean
C’est un permis pour un petit immeuble de 9 logements Mais que restera-t-il comme espace vert sur les 940 m² de terrain ?
A suivre …