Histoire des Chaprais : balade du vallon de la Mouillère à la rue de l’industrie

Histoire des Chaprais :  balade du vallon de la Mouillère à la rue de l’industrie

Le beau temps revenu a rendu très agréable cette nouvelle visite guidée organisée par le groupe histoire de l’Association Vivre aux Chaprais

Voici un compte rendu succinct de cette balade. Après le rendez-vous jeudi 27 à 14 h avenue Denfert Rochereau, nos guides nous ont fait faire un peu d’escalade pour essayer d’avoir une vue d’ensemble du vallon de la Mouillère.
Tandis que Franck montrait sur sa tablette comment cela se présentait jadis, avec la rampe sur laquelle montait le tacot.
Franck explique avec tablette

Guy qui a vécu dès l’enfance dans ce vallon montrait l’ampleur du secteur et des transformations avec son côté militaire puis industriel avant d’adopter un aspect résidentiel.
Guy montre l'ampleur
Il rappelle la présence sur le bord du Doubs, avenue de l’Helvétie d’un petit bâtiment abritant une pompe qui envoyait de l’eau de la rivière jusqu’à la gare Viotte pour alimenter les machines à vapeur.

Aperçu sur le système de défense de Besançon avec la Tour de la Pelote, (un des plus anciens bâtiments militaires de Besançon, datant de 1476, modifiée sous le règne de Charles Quint et conservée par Vauban),
portes et Tour de la Pelote
ses deux ponts levis et sa porte de sortie basse derrière la grille au niveau du ruisseau. Il y avait une cressonnière en accès libre
Tour de la Pelote

On retrouve les murailles anciennes au bout du terrain de sport.
ancien mur terrain sport Isenbart

Qu’y avait-il à la place du Président ?
3 hommes devant le Président
Une brasserie : Greiner puis Boiteux et surtout la brasserie Gangloff démolie en 1967
Démolition de la Gangloff
Sur une vue assez générale du vallon industriel, on a essayé de situer chaque bâtiment
Vallon de la Mouillère industriel
1 & 2 la brasserie Gangloff, 3, l’UAC local pour la mise en bouteilles qui a servi plus tard d’atelier de sculpture de l’école des Beaux Arts.
4 le Moulin du fond, 5 le dernier lavoir et le seul terrestre (les autres étaient sur le Doubs)
6 la teinturerie Penot qui coloriait non seulement les tissus mais aussi la rivière !
7 le dépôt de la CTB (tram, puis bus en 1952)
8 la maison Pacaud qui fabriquait des matériaux de construction, 9 les Villas bisontines etc …


Puis on s’approche de la végétation pour repérer les deux ruisseaux
2 ruisseaux de la Mouillère
L’un est au second plan, l’autre plus proche, dissimulé en contrebas.

Un peu plus loin, on observe une arche à la sortie d’un ancien moulin tandis que la passerelle est cassée
vallon arche sortie du canal

Il y avait en effet deux moulins appelés parfois « Le moulin des dames de Battant » et plus loin le « moulin du fond »
La présence des Dames de Battant remonte à 1300 avec l’établissement d’un couvent de cisterciennes, déplacé ensuite 59 rue des Granges. Le terme de Battant proviendrait de ce type de moulin à battants.
ancien moulin vallon de la Mouillère

C’est par ici qu’étaient les bâtiments de la laiterie UAC souvent inondés. Les bidons de lait étaient maintenus au frais dans l’eau courante. Les camions de livraison partaient quotidiennement de l’usine.
groupe histoire aun vallon de la Mouillère

Au bout du parking actuel, le groupe s’approche de la source qui coule à flot actuellement. C’est un peu plus haut que sont implantées les ruches municipales. Puis on remonte la rue Isenbart non sans évoquer l’histoire de ce célèbre peintre paysager qui bien que né en France avait la nationalité allemande. il a eu beaucoup de mal a se faire naturaliser français.

Ainsi le site du vallon de la Mouillère de zone industrielle de Besançon est devenu un parking en partie gratuit très apprécié et utile. Mais cet espace vert aurait besoin d’un meilleur entretien. Il y a des passages dangereux en particulier en haut de la rue Isenbart la végétation cachant l’absence de barrière.
escaliers d'Isenabrt vers Viotte
Les escaliers ont été nécessaires pour accéder à la gare Viotte juchée sur des remblais importants.
L'eau coulait rue Isenbart

Après le virage, on remarque une rocaille qui laissait couler de l’eau.

Seconde étape (un peu écourtée) de la balade : à la recherche de traces d’industries rue de l’Industrie. Il ne reste plus grand chose suite au bombardement de juillet 1943. On s’intéresse à la maison Bijasson, on évoque l’entreprise de mécanique Charles Frey et la menuiserie Blanchard côté pair et la maison Boss qui vendait une boisson aux raisins fermentés Maison détruite en 2016 pour agrandir l’hôtel Florel devenu Victor Hugo.
Maison Boss re de l'industrie en démolition
Un détour rue Grosjean permet à Jean Pierre de faire observer la villa de l’architecte André Boucton au numéro 8
Fresque rue Grosjean
avec ce moulage au dessus de la porte

et en face, une sculpture de Georges Laithier aperçue dans un jardin privé.
sculpture Laithier rue Grosjean

Merci aux organisateurs et guides !

Pour compléter cet article on peut consulter l’étude très complète de Christian Mourey publiée dans le bulletin de Renaissance du Vieux Besançon