Jean Louis Couturet, un franc-comtois qui aime écrire, présentera 3 livres à la Rencontre à livre ouvert le 9 mars

Jean Louis Couturet, vous serez présent à la Rencontre à livre ouvert le samedi 9 mars à la Cassotte, pourquoi ?
Je suis bisontin, j’habite près des Chaprais et en dehors de mes activités professionnelles, j’ai écrit trois livres que j’aimerais présenter. Je suis d’ailleurs déjà venu à la Cassotte.

Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

C’est en 2011, le déclic, suite au décès consécutif de mes deux parents, j’ai voulu retracer le portrait de mon père « Louis, vie extraordinaire d’un homme ordinaire ». Il était d’accord pour raconter sa vie et un rendez-vous avait été fixé avec un écrivain professionnel. Mais il est mort quelques jours avant ce rendez-vous. C’est moi qui ai écrit le livre.

Qui était ce père ? Comment en parlez-vous ?

C’était un des rares gendarmes de la Haute-Saône à s’être engagé dans la Résistance durant l’occupation allemande. Gendarme la journée, résistant la nuit. Pour moi, il fut à la fois boussole, guide et confident. Des psychologues disent que pour grandir, un garçon doit « tuer son père ». Ce n’est pas mon expérience. Une figure aussi intimidante risquait de tétaniser, d’empêcher de devenir, à mon tour, un homme libre et éclairé. Je ne crois pas que ce fut le cas. Je l’ai toujours admiré. C’était un homme de bien, un homme d’honneur et de probité. Il aimait la nature, les abeilles, les arbres et les chevaux. Il aimait philosopher, raconter les histoires. Il ne négligeait pas la bonne chère. Il était animé d’une soif d’apprendre, de connaître, d’aimer et de donner… Ce livre, sous la forme d’abécédaire, veut rendre un hommage à cet homme.

Quel a été votre parcours ?
Il est assez atypique. On pourrait dire que je suis passé des chiffres aux lettres, mais c’est un peu l’inverse. Je suis banquier (au Crédit Mutuel), mais de formation littéraire et juridique. J’ai été recruté à 27 ans pour un travail dans l’ombre, à rédiger des textes, des discours de dirigeants. C’est plus tard, à 36 ans que je me suis engagé sur le terrain.

Etes-vous franc-comtois d’origine ?

Oui, tout à fait ! Je suis né à Poligny, j’ai passé mon bac à Vesoul. Et au gré des mutations de mon père qui était gendarme, j’ai vécu, étudié ou travaillé dans les quatre départements de Franche Comté.

Votre second livre n’est-il pas familial lui aussi ?

C’est un livre écrit à 4 mains et deux cœurs. Je l’ai écrit avec ma fille Clara que j’ai adoptée. Or, il y a peu de temps, elle a retrouvé sa famille biologique en Éthiopie dans cette partie de l’Afrique en guerre périodique avec l’Érythrée.

Clara est devenue comédienne, intermittente du spectacle. Cette année, elle est en tête d’affiche d’un film Dirty Difficult Dangerous. Son jeu l’a conduit à être sélectionnée parmi les meilleures révélations féminines. J’en suis fier.

Vous allez présenter aussi un troisième livre qui sort du contexte familial ?

Oui, il s’agit d’un roman : Clémence, l’emprunte du passé. L’idée m’est venue alors que j’étais très malade du Covid. J’avais de la fièvre et j’étais proche du délire.

Clémence – L’empreinte du passé – 1992, le drame. Dans le Périgord noir, un accident de voiture vient de se produire. Dans l’habitacle, les deux passagers avant sont sans vie. À l’arrière du véhicule, les secours découvrent un bébé âgé de quelques mois, dans son siège. Un autre siège enfant est à côté. Il est vide.
Une enquête est ouverte, divulguant des secrets de famille. Entre la nécessité de dire la vérité et la peur de trahir, l’indécision, la méfiance et la suspicion règnent.

Vous avez déjà eu plusieurs occasions de présenter vos livres ?

Oui, j’ai participé au salon les Livres dans la boucle grâce à Bruno Bachelier le libraire de Reservoir Books (rue Courbet)

J’ai proposé des dédicaces chez différents libraires ou commerçants.

J’ai participé aussi à un atelier d’écriture organisé à Thise par Gilles Billaut. Une expérience très intéressante. J’ai lu une page de mon livre et chaque participant devait imaginer une suite. On a échangé sur ces propositions et j’ai indiqué la mienne.

Avez vous d’autres projets ?

Oui je prépare un nouveau roman, un livre policier. Je n’en suis qu’au début.
J’ai d’autres loisirs : le sport, les voyages