Histoire : Qui habitait rue Charles Fourier en 1926 ?
Créée en 1886, la rue Charles Fourier était peuplée de 251 habitants en 1926
Sur le plan datant de 1883, entre la rue de Belfort et la rue de la Rotonde et le pont des Cras, il n’y avait pas de rue, juste un chemin et quelques rares constructions dispersées.
Ni rue Suard, ni rue Marie Louise, mais la voie ferrée et une imposante rotonde pour la Compagnie PLM
En 1896, la rue Charles Fourier est créée depuis 10 ans et il y a davantage de constructions
En 1926, une vue aérienne est réalisée pour dresser un plan. Elle fait apparaître la majorité des maisons actuelles à l’exception des grands bâtiments créés récemment au bout de l’impasse près de la voie ferrée
Voici une vue aérienne réalisée il y a quelques années avant la destruction des entrepôts Pomona
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Une rue de travailleurs dont beaucoup de cheminots
Parmi les emplois, on dénombre un grand nombre de cheminots, 29 salariés de la Compagnie PLM soit 38 % des emplois
4 personnes sont dans l’horlogerie : Lipmann, Japy frères. 7 autres travaillent dans la métallurgie ou la mécanique dont les automobiles Schneider et Louis Ravel
3 seulement sont dans l’habillement comme couturière ou tricoteuse
2 travaillent dans l’industrie alimentaire : bière Gangloff et confiserie Jacquemin
7 sont dans le commerce dont plusieurs voyageurs de commerce
3 sont employés de banque
5 travaillent pour la ville de Besançon, 7 pour l’État : officier d’artillerie, institutrice …
3 sont dans le bâtiment : menuisier ou scieur
Il y a 4 domestiques habitant chez leur employeur. 2 sont classés comme manœuvre sans précision d’employeur.
251 habitants répartis entre 76 ménages logeant dans 44 numéros.
Côté impair, la rue se caractérise encore aujourd’hui par un alignement de très petites maisons mitoyennes vers le bas.
et par une bâtisse allongée perpendiculairement au n° 43 en haut de la rue où vivaient 7 familles dont la famille Chalmin comprenant 7 personnes dont une fille couturière et un fils ajusteur à la Compagnie PLM
Parmi les ménages, rares sont les familles nombreuses de 4 ou 5 enfants, on en dénombre seulement 5.
Au n° 3 vivait la famille Ravenet, le père employé à la Compagnie PLM avec son épouse et trois fils. Au n° 5 vivait la famille Gueldry composée de huit personnes, le père était mécanicien aux établissements Gangloff.
22 personnes sont seules ou en couple sans enfants. 25 ont 1 seul enfant, 23 ont 2 ou 3 enfants
Côté pair, les maisons sont en général plus grandes et d’allure parfois nettement bourgeoises.
Tout en haut de la rue, dans l’impasse existait une construction aujourd’hui disparue, au n° 26 et 26 bis appartenant à la famille Baverel dont le père Roger né à Paris était mécanicien à PLM avec son épouse et 4 fils. Dans cette construction logeaient aussi 8 autres ménages.
Donc à part quelques exceptions, la plupart des ménages souvent modestes étaient propriétaires de leur logement. Il serait intéressant d’en savoir davantage à ce sujet. Comment ces logements ont-ils été construits et financés ?
D’où venaient les habitants de la rue Charles Fourier ?
Une large majorité des actifs vient d’ailleurs. Seuls 19 sont nés à Besançon
Presque tous sont français, sauf une famille suisse, celle de Louis Ding au n° 4 et une famille russe celle de Boris Benard au n° 12 bis.
Au numéro 14 demeure la famille Lacour avec le père Jules mécanicien né à Champagney en 1868, une fille née à Buenos Aires et une domestique Marcelle Lepeut née en 1909 à Chaumercenne.
Sources : le recensement de 1926, archives du Doubs et de Besançon : memoirevive de Besançon.
D’autres articles ont été publiés sur l’histoire des Chaprais d’après les résultats des recensements :
Revoir l’article précédent sur les rues du Cercle et Château rose
et celui sur la rue de la Rotonde