Rencontre avec Marie Claude Moine peintre
Rencontre avec Marie Claude Moine peintre
Depuis quand et comment vous est venu ce goût pour les pratiques artistiques ?
Mon goût pour la peinture est très ancien. Ecolière, j’aimais les peintures qui illustraient les manuels d’histoire et de littérature. Mais je ne pratiquais pas. N’étant pas bien notée, je me suis découragée. J’ai pris la décision de me lancer au départ de mes enfants de la maison. Je me suis inscrite à la Maison pour Tous de Planoise à l’atelier de peinture de Jean Luc Bari maintenant professeur aux Beaux Arts.
C’est à cette époque que j’ai réalisé ce portrait de Phoolan Devi « la reine des bandits » et j’ai fait un certain nombre de natures mortes. J’ai continué à l’Entrepôt avec un peintre impressionniste Claude Reynier. C’est là que j’ai peint « le vélo bleu ».
Je travaille actuellement avec Christiane Cartignies dans son atelier Ostinato au 14 avenue Fontaine Argent.
Avez-vous des peintres célèbres préférés ?
J’ai donc des goûts éclectiques. J’apprécie les impressionnistes, les post-impressionnistes, mais je peux trouver des choses qui me plaisent ailleurs. J’aime bien Matisse, Picasso, Gauguin, Cézanne mais aussi Emile Nold un peintre allemand expressionniste qui fait éclater les couleurs et Nicolas de Staël
Je n’ai pas un style déterminé, j’aime bien essayer différentes choses
Vous avez choisi la peinture abstraite ?
En général, je pratique la peinture abstraite, mais il m’est arrivé de peindre des portraits par exemple le portrait de Claire ( La liseuse)
Avez-vous des couleurs favorites ?
C’est variable, actuellement c’est plutôt le jaune, hier le rouge.
Quelle technique utilisez-vous ?
Au début je pratiquais la peinture à l’huile, maintenant je peins à l’acrylique
Comment procédez-vous pour peindre ?
La peinture, c’est un travail mais avec une envie. Un moment je ressens le besoin de peindre quelque chose. Cela peut être l’envie de peindre en rouge.
Actuellement je travaille sur le thème des arbres, l’arbre entier ou un aspect particulier, par exemple cette écorce de bouleau.
Parfois je peins « vite fait » c’est comme une évidence, d’autres fois c’est plus long. La réalisation d’une peinture peut prendre une quinzaine d’heures voire davantage. Parfois je reprends plus tard un tableau et j’ajoute des couches
Par exemple, pour cette peinture intitulée brûlis, comment ça s’est passé ?
L’idée est venue très vite. J’ai utilisé de la cendre de bois, ce qui donne ces teintes grises et un petit relief. J’ai voulu évoquer les quatre éléments (eau, terre, feu, air) J’avais été impressionnée à Madagascar par cette technique de défrichement consistant à brûler les terres. Dans la nuit, cela faisait ressortir la couleur rouge des braises.
Avez-vous déjà exposé ?
J’ai commencé à exposer dans le hall de mon immeuble,
puis à la Maison de la famille en 2015 intitulée l’heure tranquille
et l’an passé j’ai exposé à l’atelier Fontaine Argent d’Isabelle Cartier
Pourquoi participez-vous aux Rencontres avec les artistes des Chaprais ?
J’ai trouvé sympa l’idée de réunir les artistes du quartier. J’imaginais qu’il s’agirait surtout de peintres amateurs, j’ai été surprise de constater qu’il y a beaucoup de professionnels.
Avez-vous d’autres loisirs et passions ?
Avant la peinture, j’ai fait de la sculpture sur bois. Je lis beaucoup. Je fais partie du groupe LVN qui a participé au Forum des associations l’an passé à la Cassotte.
Que pensez-vous du quartier des Chaprais ?
Je trouve que c’est un quartier qui pourrait être très agréable, s’il était mieux mis en valeur. Il y a des points de vue qui sont à mettre en évidence..
Je regrette la faible diversité des commerces. Dans le passé, j’habitais Planoise et je venais acheter dans les commerces des Chaprais. Je regrette par exemple la fermeture de commerces de vêtements, rue de Belfort, il y avait Adriana et Ségolène. La mercerie a fermé. Il n’y a plus ni bibliothèque ni librairie. La librairie Thiriet rue de Belfort a fermé depuis longtemps. Récemment, je cherchais à acheter des cadeaux à offrir, je n’ai pas trouvé ce que je voulais : on ne trouve que des produits alimentaires. Pour offrir à boire et à manger, c’est bien. On ne trouve plus de jouets. Il manque un bazar où on trouverait « de tout ». Il n’y a plus d’épicerie bio rue de la Rotonde, c’est dommage !
Les trottoirs sont défoncés, il y a beaucoup à faire pour les piétons. Un point positif c’est le rétrécissement de la rue de Belfort devant la pharmacie.. Les automobilistes ralentissent un peu. Cela devrait limiter les accidents.