De la céramique à la peinture, Annie Barthelet est marquée par l’art asiatique

De la céramique à la peinture, Annie Barthelet est marquée par l’art asiatique

Annie Barthelet exposera des peintures d’inspiration botanique avec les artistes des Chaprais les 28 & 29 octobre

La qualité et la diversité des artistes des Chaprais pourront être observées au FJT La Cassotte samedi 28 et dimanche 29 octobre lors de la Rencontre avec les artistes des Chaprais. Une vingtaine d’artistes seront présents dont Annie Barhelet
Annie Barthelet portrait

Annie Barthelet, qu’allez-vous exposer à la Cassotte pour la Rencontre des artistes des Chaprais ?
Ce sera l’occasion pour moi de travailler un nouveau thème avec une nouvelle série de dessins «Inspiration botanique » aquarelle et pointe fine pour cette exposition.

Annie Barthelet 10/23
J’ai suivi un stage à Nancy sur le dessin Art Nouveau et avec une journée passée dans la serre botanique de Jean Marie Pelt. L’École de Nancy est le fer de lance de l’Art nouveau en France, dont l’inspiration essentielle est à chercher dans les formes végétales.

Annie Barthelet feuillage

Vous êtes passée du rouge au vert ?

Annie Barthelet expose

Exposition en 2022

Annie Barthelet epose

Oui, si on veut, mais le point commun, c’est l’imprégnation de culture asiatique, chinoise et japonaise. La couleur rouge n’était pas vraiment un choix, mais plutôt une opportunité (j’avais acheté un stylo rouge). Le point de départ, c’est l’apprentissage de la calligraphie et de la peinture chinoise, Cela m’a passionnée. J’utilise toujours cette technique ancienne pour réaliser mes créations. Le tracé noir apparaît encore après la couleur.

Quel a été votre parcours personnel et professionnel ?

J’ai commencé par des études et un diplôme des Beaux Arts, spécialisation céramique. J’ai ouvert un atelier de céramique. Mais cela ne me permettais pas de gagner ma vie, j’ai enseigné en collège. Puis, j’ai obtenu un emploi au Laboratoire d’Anatomie à la Faculté de médecine de Besançon. Photographier le corps humain m’intéressa beaucoup. Pendant 33 ans, j’ai photographié des dissections

Que devenait la céramique durant ce temps ?

Je croyais pouvoir mener de front les deux activités, mais ce n’est guère possible. Pour créer, il faut du temps et un espace de travail. Je me suis remis à la céramique à partir de 2010 en effectuant des stages à Sèvres pour la porcelaine. J’ai subi un grave sinistre Grand rue qui a remis en cause mes projets.
J’ai été au Japon rencontrer trois artistes réputés à Tokyo, Kyoto et à Hiroshima.

Vous voyagez beaucoup en Asie ?

J’ai appris la calligraphie chinoise et la peinture chinoise avec l’école des chinois de l’Est de la France et lors d’un voyage en Chine en 2007. Quand on apprend à tracer des idéogrammes au pinceau, cela aide beaucoup à peindre des bambous par exemple. J’ai effectué mon premier voyage au Japon en 2012, et mon quatrième en mai 2023. Je rencontre là-bas des jeunes venus à Besançon au CLA.

Annie Barthelet au pied du Mont Fuji
Annie Barthelet au pied du célèbre Mont Fuji

Que pensez-vous du Japon ?

J’adore le Japon, mais je n’aimerais pas être Japonaise. C’est magnifique, tout est bien réglé, les gens sont disciplinés. Il y a une recherche de la perfection dans le travail et dans l’art. Le travail manuel est respecté et magnifié. On remarque une grande exigence tant dans le travail que dans l’éducation. Là-bas, je ne ressens pas d’individualisme.

Vous allez participer à une exposition qui réunira à la Cassotte une vingtaine d’artistes très variés, Quelle réflexion cela vous inspire ?

Je suis arrivée récemment dans le quartier. Je connaissais déjà quelques personnes d’abord Georges Panneton qui était mon collègue à l’Université. Michèle Tatu et Henri Traforetti m’ont invitée à participer à une exposition à la Galerie de l’ancienne poste et donc à nouveau à la Cassotte. J’ai connu Paul Gonez quand il était aux Beaux Arts. Il y a des artistes plus jeunes comme Abitgail Frantz qui dessine superbement.

La situation des artistes est-elle aisée ?

Je constate que de nombreuses personnes veulent se lancer dans le métier d’artiste. Or c’est très difficile de percer quand on n’est pas introduit, qu’on n’est pas parisien, qu’on n’a pas un réseau et si on n’a pas d’aide financière. Il ne faut pas oublier que même Van Gogh n’aurait pas réussi s’il n’avait pas été soutenu matériellement et moralement par son frère Théo. Une exposition comme celle des Chaprais qui réunit des artistes confirmés et des débutants peut être intéressante et utile comme tremplin.

Annie Barthelet vous donne rendez-vous samedi 28 à partir de 14 h et dimanche 29 de 10 h à 18 h à la Cassotte 18 rue de la Cassotte (parking au fond de la cour). Elle sera présente avec une vingtaine d’artistes :

Christian Bornat, Pierre Chevignard, Carole Denéchaud, Abigail Frantz, Alexandre Giraud-Telme, Paul Gonez, Farzand-Hussein, Myriam Larrière, Guy Lesart, Nelly Marchand, Eva Marty-Sidibe, Isabelle Palaticky, Jacky Perot, Michèle Perrin, Christine Souchay, Michèle Tatu, Elisabeth Thibord et Henri Traforetti.

Entrée libre.

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