L’ASEP a tenu une Assemblée Générale extraordinaire pour informer les adhérents de la situation et lancer un appel aux dons
L’heure n’est plus à se voiler la face. Les médias comme Ma Commune et l’Est Républicain ont été informés : l’ASEP doit trouver des solutions en urgence pour « éponger 254 000 euros de dettes« .
C’est la nouvelle présidente, Patricia Fleury et le nouveau directeur Jean Damien Terreaux qui se sont chargés d’expliquer la situation « grave, mais espérons le, pas désespérée » devant une salle archi-comble.
L’ASEP compte sur plus de 438 000 de subvention. La CAF versant de l’ordre de 132 000 euros pour le Centre social et la ville de Besançon 177 000 € à l’ASEP comité de quartier. Cela ne suffira pas.
L’ASEP ne pense pas pouvoir payer son loyer de 44 000 € annuel mettant du coup en difficulté le propriétaire, l’Habitat Jeunes Les Oiseaux qui espéraient vendre ces locaux pour financer ses investissements.
Les dépenses salariales qui représentent les trois quart des dépenses doivent être réduites. Il est proposé au personnel actuellement à temps plein de travailler à 80 % avec une paie réduite en conséquence. Plusieurs ont déjà annoncé leur refus et préféré quitter l’établissement.
Les adhérents devront aussi participer à cet effort. Actuellement les cotisations des adhérents rapportent 35 000 € et les prestations de l’ordre de 178 000 euros. Le prix des activités devra être augmenté de 15 % (sauf la musique pour les enfants). Il faudra trouver des mécènes ou des sponsors.
Enfin une cagnotte est ouverte pour essayer de récolter 60 000 euros d’ici le 1° juillet jour de fête. A votre bon coeur Mesdames Messieurs ! Si vous ne voulez pas que l’ASEP disparaisse. 
Le texte de l’appel aux dons:
Nos différents partenaires nous soutiennent mais nous avons aussi besoin de vous tous, adhérents, voisins, amis de l’ASEP ! Vos dons, votre aide, votre soutien moral, votre participation nous aideront à passer ce cap difficile. Après 60 années d’engagement à faire vivre les quartiers Cras, Chaprais et Viotte à Besançon, il n’est pas question pour nous, bénévoles et salariés, de laisser ce beau navire s’échouer. Nous croyons plus que jamais que nos quartiers méritent ce lieu de rassemblement, d’échanges et d’épanouissement qu’est l’ASEP.
Bon à savoir !
Tous les dons des particuliers sont déductibles des impôts sur le revenu, à hauteur de 66 %. La mention de votre don doit être faite sur la déclaration d’impôt.
Les dons des entreprises sont déductibles de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, à hauteur de 60 % du don versé.
Merci de votre soutien à l’association ASEP.
Cet appel aux dons est lancé avec possibilité de verser sur place dans la tirelire ou de répondre en ligne sur le site web www.helloasso.com/associations/asep
En attendant, les activités et projets de l’ASEP continuent.
par exemple un expo dans le hall sur les femmes d’Asie
et bien sûr l’accueil des enfants durant les vacances. Les inscriptions sont ouvertes
Les adhérents ont voulu savoir comment on a pu en arriver là. Quelle était l’origine de cette situation catastrophique ? Il y a une accumulation de facteurs avec bien sûr la crise sanitaire et le choix de rembourser les adhérents. Il y a le congé de maladie de longue durée de la directrice, puis la valse des équipes dirigeantes. Et semble-t-il des décisions contestables ou prises trop tardivement.
On arrive à une situation où l’argent est consacré à payer des indemnités de licenciement ou les ruptures conventionnelles. L’énergie doit être consacrée davantage à remplir des dossiers de subventions qu’à préparer des activités répondant aux besoins des habitants. Heureusement, il reste des bénévoles qui auraient permis d’économiser au moins 45 000 euros.
L’ASEP n’est pas la seule structure en difficulté. Le Foyer de la Cassotte doit aussi faire face à de graves problèmes financiers qui ont imposé la suppression de la restauration et des réductions de personnel. Une réunion s’est tenue récemment en Préfecture pour faire le point sur la situation. Les collectivités et organismes susceptibles d’aider à redresser la barre étaient présents et donc au courant. Mais pour l’instant, les aides n’arrivent pas et dans son compte rendu, le Préfet donne l’impression que tout va bien ! Seul point positif, la Commission permanente du département du Doubs vient de voter pour 14,7 millions d’euros de subventions dont 278 000 euros pour la protection de l’enfance. Un partie devrait aller au Foyer de jeune travailleur. En effet, la Cassotte répond présent à chaque fois qu’il faut satisfaire des besoins d’hébergement d’urgence. Espérons que les responsables vont réagir vite. 
Et l’Association Vivre aux Chaprais ?
Elle ne rentre absolument pas dans la même catégorie. C’est une petite association qui n’a pas de salariés, qui n’est pas endettée et qui est extrêmement bien gérée. Ses modestes activités sont réalisées grâce à ses adhérents et bénévoles. Elle n’a touché qu’une seule fois une subvention (2000 € suite au Covid). Toutefois, elle dépend du bon vouloir de la mairie. Celle-ci lui a accordé il y a quelques années (juste avant la crise du Covid) la possibilité d’utiliser une salle au Centre Pierre Mendès France, ce qu’elle fait quelques heures par semaine (6 h en moyenne). Or cette possibilité est remise en cause.
