L’homéopathie en question à la Journée Santé Bien être

L’homéopathie en question à la Journée Santé Bien être

Françoise Thirard docteur en médecine, en retraite, animera une causerie : l’homéopathie, médecine d’hier ou de demain ?

Vous participez à la Journée Santé Bien être des Chaprais, pour la deuxième fois Pourquoi ?

J’ai trouvé la première édition très intéressante par la richesse des échanges que ce soit avec les intervenants qu’avec les participants et dans une ambiance amicale.

Françoise Thirard JSBE

La diversité des approches, le partage des savoirs faire, l’information concernant la prévention, la santé me paraît plus que jamais nécessaire au moment où l’accès aux médecins devient de plus en plus complexe.

Cette journée est une bonne occasion de parler de l’homéopathie.

Vous allez animer une conférence sur l’homéopathie. A-t-elle besoin d’être connue ? défendue ?

Ce sera plutôt une causerie, avec débat. Je ne pense pas que l’homéopathie soit inconnue après deux siècles d’existence. Elle a été créée par Samuel Hanhemann au début du XIXe siècle (la première édition de son livre Doctrine homéopathique l’art de guérir a été publiée en 1810).

Samuel Hanhemann

Pourtant, elle subit des attaques violentes qui nécessitent de la défendre.

Qu’est-ce qui a changé concernant l’homéopathie depuis 2019 ?

L’homéopathie a été mise à l’écart suite à des attaques de certains spécialistes confortés par des lobbies de l’industrie pharmaceutique. La décision de ne plus rembourser les médicaments homéopathiques (qui pourtant ne coûtent pas cher) a semé le trouble parmi les patients et les praticiens.

En résumé, en quoi se distingue-t-elle de la médecine allopathique ?

Alors que la médecine classique s’efforce de soigner une maladie spécifique ou un organe spécifique selon une méthode identique quelque soit le patient, la médecine homéopathique soigne globalement une personne dans sa singularité. Pour une maladie déterminée l’homéopathe pourra proposer des remèdes différents selon les personnes.

L’autre caractéristique importante à connaître, c’est l’absence de toxicité et d’effets secondaires.

Peut-on dire qu’en homéopathie, un seul médicament suffirait pour soigner une personne ?

Ce serait l’idéal de trouver ce médicament correspondant exactement à une personne déterminée. Mais ce n’est pas facile. C’est le but de nos consultations de rassembler un ensemble de symptômes et de remonter à l’origine de la maladie : on recherche le « terrain »

Pourtant, on observe que certains médicaments homéopathiques semblent convenir à toute personne ayant subi le même mal.

Oui par exemple, l’Arnica suite à un choc, un traumatisme, Apis Melica suite à une piqûre etc …
homeopathie

Mais dans ce cas il s’agit de soigner un cas aigu : tel symptôme, tel remède. Dans la maladie chronique, il faut revenir sur l’histoire du patient, son terrain. Et dans ce cas, il faut explorer une pharmacopée très vaste utilisant des matières végétales, animales ou minérales.

Comment se présente l’avenir ?

Je suis inquiète pour le présent, mais je pense que la demande des patients doit continuer. Car même si on ne les a pas beaucoup écouté, ce sont eux qui décident de choisir une pratique plutôt qu’une autre. Actuellement, il n’y a plus guère de médecins homéopathes à Besançon, je ne suis pas la seule à être partie en retraite. Mais j’ai bon espoir avec des formations qui continuent.

Il faut déjà apprendre la médecine classique puis se former à l’homéopathie en 4 ou 5 ans dans des écoles spécialisées. Cela représente un travail énorme qui ne s’arrête jamais.

Répertoire homéopathie Synthesis

Il y a plus de 600 remèdes à connaître et il faut prendre beaucoup de temps d’écoute.

Quels sont vos liens avec les Chaprais ?

J’ai pratiqué la médecine 40 ans, d’abord à Palente, puis en 1985, nous avons ouvert un cabinet avenue Fontaine Argent avec ma collègue Annie Chuard jusqu’en 2000. Maintenant, je suis en retraite, mais je m’intéresse toujours au quartier des Chaprais. C’est un quartier très vivant, très agréable. Il y a beaucoup d’initiatives, d’animations. Je participe à des activités de l’association Vivre aux Chaprais (informatique, Qi Gong etc)

La causerie sur l’homéopathie aura lieu samedi 4 mars à 14 h 50 à la Cassotte (durée 40 minutes). Le nombre de places étant limité il est prudent de s’inscrire à chaprais@gmail.com ou sur place