Beau temps d’hiver, air pollué à Besançon

Beau temps d’hiver, air pollué à Besançon

Le service ATMO alerte : la qualité de l’air est mauvaise et l’on observe des pics de pollution aux particules fines


Ciel bleu, beau soleil et pourtant la pollution de l’air à Besançon est réelle

Les prévisions météorologiques paraissent optimistes

météo février

L’ATMO a annoncé hier et aujourd’hui une qualité de l’air mauvaise

pollution de l'air février

La cause est la présence élevée de particules fines

Voir le site de l’ATMO page de Besançon

Si l’on regarde les observations de la station de Besançon la plus proche des Chaprais (Prévoyance) on observe plusieurs pics de pollution

Pollution de l'air ATMO

Pour les particules fines le maximum est relevé à 21 h que ce soit le 9 février ou le 10 février, c’est aussi le cas pour l’oxyde d’azote (ainsi qu’en fin de matinée). Pour l’ozone, c’est plutôt au milieu de l’après midi à 15 h ou 16 h

légende des polluants
Légende des indicateurs de pollution

L’arrivée de l’hiver se traduit généralement par une hausse des niveaux de particules fines dans l’atmosphère. En cause des contributions à la hausse et des conditions météo propices à l’accumulation de ces polluants dans l’atmosphère.


Un polluant plutôt hivernal

Les particules fines sont présentes de manière naturelle dans l’environnement, du fait de l’érosion provoquée par le vent, des tempêtes ou des éruptions volcaniques. Mais les activités humaines, notamment les combustions, modifient également leur quantité présente dans l’atmosphère :

– le trafic routier est une source majeure et bien connue, qui représente plus d’un cinquième des émissions en région Bourgogne Franche Comté (23%) ;

– le chauffage en est une autre, et représente presque un tiers des émissions de particules PM10 dans notre région (29%). Tout particulièrement, le chauffage au bois constitue le mode le plus émissif, notamment en particules PM2,5, hissant la part des émissions du secteur résidentiel/tertiaire à 45% !

Ainsi, lorsque l’hiver arrive, les concentrations en particules grimpent systématiquement dans l’atmosphère, du fait des conditions météorologiques particulières (températures froides, variation importante entre le jour et la nuit, absence de vent ou d’anticyclone…) conduisant à un usage accru du chauffage. Dans notre région, novembre est habituellement le mois au cours duquel les particules redeviennent le polluant majoritaire dans l’atmosphère, et ce généralement jusqu’au mois de mars.

C’est la période des « inversions de température »

En situation normale, la température de l’air diminue avec l’altitude et l’air chaud contenant les polluants tend à s’élever naturellement. En situation d’inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit, les polluants se trouvent piégés sous un effet de « couvercle » d’air chaud.

Au mois de mars, lorsque l’hiver commence à battre en retraite et que les chauffages s’éteignent progressivement, le brûlage de déchets verts ainsi que les épandages de fertilisants minéraux et organiques peuvent contribuer à élever les concentrations en particules (en plus des autres secteurs émetteurs qui contribuent tout au long de l’année : trafic routier, industrie, traitement des déchets…)


Des effets sur la santé et sur l’environnement

Si les particules fines sont dix fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu, elles peuvent entraîner des troubles principalement respiratoires et cardio-vasculaires. Selon leur taille, elles pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire : les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, tandis que les plus fines se glissent jusque dans les alvéoles et peuvent provoquer de l’asthme, des broncho-pneumopathies,… voire altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Elles servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang, favorisant les risques d’infarctus, angines de poitrine, troubles du rythme cardiaque… Depuis 2013, les particules PM2,5 sont classées comme « cancérogènes certains » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Une évolution plus rassurante

vendredi 10 février, devrait être marquée par un dépassement du seuil d’information et de recommandation des particules PM10 fixé à 50μg/m3/j sur une partie de l’Aire Urbaine de Belfort Montbéliard et le département du Doubs. Pour demain, samedi 11 février, les modèles de prévisions de la qualité de l’air ne prévoient pas d’épisode de pollution. La situation devrait donc s’améliorer et les conditions météorologiques seront plus favorables à la dispersion des polluants dans l’atmosphère et à la qualité de l’air.

Et le pollen ?

Le risque est encore moyen (niveau 2)


pollen calendrier

A retenir une causerie sur les allergies printanières sera animée par Hervé Fein pharmacien lors de la Journée Santé Bien être du samedi 4 mars dans l’après midi
Journée Santé Bien être 2023