L’eau, de la source à la fontaine, quelle histoire !
Devant 80 personnes, Christian Mourey a retracé l’histoire de l’eau à Besançon
Petit aperçu de la conférence de Christian Mourey
La Fontaine Bacchus symbole de la splendeur de Besançon
Mais, d’où venait l’eau ?
On a d’abord utilisé la source d’Arcier.
A l’époque romaine, on a construit un aqueduc de 10 kilomètres de long et de 80 cm de large. Des travaux formidables pour apporter tout le confort dans la boucle. Au premier et deuxième siècle, les romains avaient construit un théâtre, des arènes gigantesques et ils appréciaient les bains.
Cette eau pouvait franchir le Doubs et arriver à Battant par le seul pont existant. On a retrouvé des traces romaines au pont Battant.
La source de Bregille
Bregille village et la source au XIXe
Ce secteur qui appartint à l’évêché avait subi de graves destructions au Moyen âge.
La source de Fontaine Argent
Elle est située vers l’actuelle place des Lumières aux Clairs Soleils et le ruisseau coule jusqu’au Doubs
La source du vallon de la Mouillère
Elle était proche, mais pas si propre que ne le vantait les brasseries installées dans ce vallon. C’est là qu’il y avait deux moulins dont celui des Dames de Battant. D’après les explorations des spéléologues, l’eau provient de la forêt de Chailluz, à plus de 4 km, mais reçoit des infiltrations nombreuses provenant des Chaprais et de ses usines polluantes. Il lui est arrivé de prendre une couleur bleue très suspecte.
On rechercha de l’eau plus loin et plus haut
plan de l’eau d’Aglans en 1882
Malgré tout, la quantité d’eau était souvent insuffisante. Il y avait des coupures, en particulier la nuit
La grande peur du manque d’eau et la hantise des incendies
Un exemple dramatique lors de l’incendie à la gare Viotte en 1919 : les pompiers n’avaient pas d’eau dans les tuyaux pour éteindre le sinistre
La pollution de l’eau a été aussi à l’origine d’épidémies de fièvres typhoïdes
261 morts ont été recensés entre septembre 1856 et août 1957. La plupart habitaient dans le bassin de Fontaine Argent. Des recherches ont été menées sur les causes. La pollution de l’eau pouvant provenir notamment de l’exploitation d’un charnier d’animaux situé en amont de la source.
Apporter l’eau avec suffisamment de pression pour qu’elle monte dans les étages nécessite de réaliser des réservoirs en hauteur comme ici celui du Fort Griffon.
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Réaliser une fontaine n’est pas toujours facile. Marc Watel a dessiné la construction de la fontaine Bacchus
Mais la réalisation d’une fontaine n’est pas seulement utilitaire, c’est l’occasion de rassemblements festifs, de convivialité.
L’harmonie des Chaprais devant la fontaine Bacchus en 1985
Inversement, la suppression de la plupart des fontaines sur les places comme la place Flore, la fontaine Billecul font disparaître des îlots de fraîcheur agréables. C’est triste.
Prochaine réunion d’histoire jeudi 14 mars à 15 h 30 au FJT La Cassotte
Zoom sur les rues Delavelle, des Villas, Villas Bisontines et Klein