Le Théorème de Marguerite, un film qui n’est pas réservé aux mathématiciennes
« Le théorème de Marguerite » film à l’apparence fragile, pose de vraies questions sur la place des femmes dans certains métiers réservés aux hommes et la place de l’amour comme une équation infinie.
Marguerite est une jeune chercheuse en mathématiques ; elle est affublée de grosses lunettes et se rend à l’Ecole normale Supérieure en pantoufles. Elle n’en a rien à faire de son look et de la séduction ; elle vit dans un monde de chiffres et de formules ; elle s’apprête à présenter sa thèse sur la conjecture de Goldbach devant un parterre de chercheurs.
Mais l’affaire tourne mal : son maître de thèse, Jean Pierre Darroussin la met à mal. Elle quitte ce monde-là. Endettée par ses études, elle doit apprendre à vivre en colocation et trouver un travail alimentaire, découvrir la vie au-delà de son obsession, de sa passion dévorante pour les mathématiques.
Marguerite ne connaît que les maths ; elle n’a jamais fait de rencontre amoureuse et cette vacance hors du monde des chiffres et de formules va lui faire découvrir la vraie vie : l’amour d’un soir, les boites de nuit, la vie des autres. Pour survivre dans son quartier, elle joue au Mah Jong et gagne toujours. Elle devient la meilleure joueuse des salles clandestines de ce quartier chinois.
Et un jour, la voilà rattrapée par sa passion première. La fièvre des maths l’accapare totalement et pas un espace de son appartement ne sera rempli de formules et d’équations. Elle travaille avec un chercheur et on aurait envie de les voir écrire des poèmes sur les murs plutôt que des formules.
Le film montre à quel point une femme mathématicienne a du mal à se faire une place dans ce monde d’hommes et pas seulement : en dehors des mathématiques dont les recherches sont infinies, elle en oublie l’amour.
A la fin du film, la réalisatrice Anne Novion oppose l’amour à une équation infinie et incertaine.
