Après 8 mois de travaux, la ligne des Horlogers reliant Besançon à la Suisse est rouverte
Le premier TER était prévu dimanche. Après un jour férié, c’est encore les vacances scolaires. Le temps est maussade, Peu de monde avenue Droz et allée de l’île aux Moineaux
Mardi 2 novembre, vers 9 h 30, la gare de la Mouillère est ouverte
L’affichage lumineux annonce un prochain train à 9 h 40 en direction de Morteau
Quelques voyageurs se rendent sur le quai. Parmi eux, une habituée qui fait souvent le déplacement entre Besançon et Lausanne.
Pour elle, c’est un progrès, car durant les 8 mois de travaux, il y avait certes un autocar, mais le trajet était allongé d’une demi heure. Ce n’est pas encore l’idéal, il lui faudra encore changer, puisque la liaison avec la Suisse ne sera rouverte qu’en décembre.
Le chef de gare traverse la voie.
Attention, le train est annoncé, il traverse le passage à niveau de la rue de la Mouillère. Il faudra se réhabituer !
Après huit mois de travaux, la ligne des Horlogers, reliant Besançon à la Suisse, a repris du service le dimanche 31 octobre, entre Besançon et Morteau, avant une réouverture totale jusqu’à la Chaux-de-Fonds en décembre (le 23). C’est la fin de la première partie d’un chantier long et onéreux, qui devrait permettre à la ligne ferroviaire de gagner en efficacité et en vitesse.
Huit mois de travaux, 55 millions d’euros d’investissement.
Rendre les gares plus accessibles et sécuriser les voies.
« Ce chantier est symbolique car la ligne des Horlogers est stratégique pour tout le département », a déclaré le directeur territorial de SNCF Réseau, en Bourgogne-Franche-Comté. La ligne permet la circulation de 31 TER par jour dont 15 entre la France et la Suisse.
Concrètement, les voies ont été modernisées et les gares de Valdahon, Morteau ont été mises en accessibilité. Tout comme la gare de L’Hôpital-du-Grosbois, où la fin du chantier a été officialisée mardi 19 octobre.
Il s’agit aussi de travaux de sécurisation des voies, de renforcement d’ouvrages d’art, de ponts et de tunnels, en particulier au tunnel de Rémonot, situé sur la commune des Combes, un tunnel de 280 m directement creusé dans la roche. Les passages à niveau d’Épenoy et de Les Combes ont été automatisés.
Ces travaux concernent 35 des 75 km de la ligne reliant Besançon à la frontière suisse.
L’objectif de ces travaux : améliorer la régularité de la ligne. Ce qui favoriserait le report du trafic de l’automobile vers le train que ce soit à la frontière suisse ou à l’entrée de Besançon. Cette modernisation ferroviaire devrait permettre aux trains d’aller plus vite. La vitesse devrait osciller entre 70 et 90 km/h sur la ligne, contre une fourchette de 50 à 90 km/h, avant les travaux.
Qui paie les travaux ?
La SNCF Réseau ne prend en charge que 8,5 % du coût des travaux : 4, 2 millions sur 55 millions d’euros. L’essentiel est financé à égalité par l’Etat (19,4 millions) et la Région Bourgogne-Franche-Comté (19,4) , avec six millions d’Interreg (fonds européens).