La brodeuse de Winchester de Tracy Chevalier

Nous sommes en 1932 au Royaume Uni. Violet 38 ans, est une femme dite «excédentaire» et marquée par les deuils de son frère, son fiancé, et son père.

La vie près de sa mère accariâtre et aigrie qui lui fait clairement ressentir son mépris, est faite de chagrins muets et d’ennui. Jusqu’au jour où elle accepte un poste de dactylo dans une entreprise d’assurances et où ses pas la mènent à la cathédrale de Winchester.

S’y trouvent rassemblées les petites mains qui brodent les splendides coussins et agenouilloirs qui apportent tant de lumière à l’intérieur de l’édifice. La jeune femme réussit à se faire admettre dans ce cercle fermé des brodeuses, et les heures qu’elle y consacre, pour un lent et exigeant apprentissage, illuminent le quotidien de la jeune femme qui gagne misérablement sa vie.

Elle rencontre également Arthur sonneur de cloches .

Et en Europe, Hitler tisse la toile de la montée du fascisme.

Sur deux arts particuliers que sont la broderie et l’art campanaire, Tracy Chevalier très bien documentée, nous apprend l’extrême complexité de chacun. C’est intéressant, bien construit et le personnage de Violet apporte une compréhension toute particulière de la société anglaise du début du 20ème siècle.

Défiance vis à vis des femmes seules, des homosexuels, salaires misérables pour les employées qui ne mangent pas à leur faim….

Et pour ne rien gâcher, il y a là une belle écriture et un humour très fin qui font par moments penser à Jane Austen. J’ai beaucoup aimé.

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