Se souvenir 150 ans après : rendez-vous dimanche 10 octobre 2021
Vivre aux Chaprais invite les Chapraisiens à la commémoration du 150 ° anniversaire de la guerre de 1870-71
Dimanche 10 octobre 2021
Au cimetière du Champ-Bruley, à 11 h inauguration du monument aux morts rénové et de l’allée Isabelle Febvay
Le Monument aux morts du Champ Bruley rénové
Le monument rappelle le souvenir d’heures dramatiques de cette guerre et tout particulièrement la bataille de janvier 1871 de l’armée de l’Est forte de 100 000 hommes tentant de libérer Belfort assiégée. En vain.
Les combats violents de Belfort et de la vallée de l’Ognon font affluer à Besançon des blessés qui vont y mourir par centaines.
Le 22 janvier 1871, c’est une armée en guenilles qui traverse à nouveau la ville pendant 16 heures. La situation sanitaire est catastrophique. Les 50 000 Bisontins doivent accueillir 42 000 hommes dont 12 000 blessés et malades. Il en meurt 50 par jour dans les rues et dans le froid.
« À la mémoire des défenseurs de la Patrie. Ici reposent 2179 officiers, sous-officiers et soldats morts pour la Patrie ». C’est l’inscription que porte le monument érigé au centre de la grande allée du cimetière des Champs Bruley. Partout, sous le mausolée et tout autour, reposent deux milliers de corps inhumés là entre octobre 1870 et février 1871, tombés aux combats et plus souvent encore morts de maladies et de leurs blessures à l’hôpital ou dans les rues de Besançon.
Extrait journal local de 1886 citant le Préfet lors de l’inauguration du Monument
« C’était un hiver implacable : Il faisait – 22 °C C’est une armée en guenilles, sans vivres et confrontée à la neige et au froid. Dans la ville de Besançon, « la situation sanitaire est catastrophique : l’hôpital, ses cours, galeries et jardins sont saturés de blessés et de malades ». Ils sont plus de 12 000 à avoir besoin de soins mais tout manque : il n’y a ni nourriture, ni linge, ni feu. « On meurt à même le trottoir et il y a à un certain moment jusqu’à 50 morts par jour ».
La Défense de Besançon, Isabelle Febvay
Voir un article présentant le rôle d’Isabelle Febvay
Christian Mourey rappellera cette histoire à 10 h à l’hôtel de ville, place du 8 septembre
Le programme officiel de la matinée
9h – Présentation de l’exposition 1870-1871 en Franche-Comté Association Avalfort, Hôtel de Ville, place du 8 septembre, présentation par leurs auteurs des derniers livres sur le sujet.
10h – Evocation de l’histoire autour du monument aux morts par Christian Mourey, Hôtel de Ville, place du 8 septembre
11h – Inauguration de l’Allée Isabelle Febvay avec l’Association Renaissance du Vieux Besançon, Cimetière du Champ Bruley, Besançon
11h15 – Cérémonie commémorative avec l’Association Franc-Comtoise des Anciens Combattants, Cimetière du Champ Bruley,
Rappel La guerre de 1870-71
Le Général Rolland
En 1870, Rolland est capitaine de vaisseau et est muté en Franche-Comté. Il arrive à Besançon mi-octobre. Il est chargé d’organiser les gardes nationaux de la Haute Saône. Il constitue des brigades de gardes mobilisés qu’il fait armer et équiper.
Le 1er décembre, il est nommé général de division de l’armée auxiliaire à titre temporaire chargé du commandement de la 7ème division militaire et de la place de Besançon. Par son courage, son énergie et sa clairvoyance, il convainc chacun de résister, y compris la population civile et conquiert le coeur de tous.
L’armistice est signé le 15 février. Le 10 mars, Rolland cède son commandement. Il quitte l’hôtel de Clévans et s’installe à l’hôtel du Nord en attendant son ordre de mission. Il est nommé à l’État-major de la Marine et retrouve son grade de capitaine de Vaisseau.
Le 22, il quitte Besançon, et prononce un discours au balcon de l’hôtel du Nord terminant par «Je suis marseillais de naissance, mais de coeur je suis bisontin». Il est ovationné par plus de 10.000 Bisontins qui l’accompagnent jusqu’à la gare, musique en tête. Il est fait citoyen d’honneur de Besançon. Une montre chronomètre lui est offerte. Une
médaille commémorative est émise en 1872 « La garde nationale au Gal Rolland les travaux de défense de la place de Besançon 1870-1871 ». Il est nommé commandeur de la légion d’honneur et quitte l’armée en 1879. Une rue porte son nom aux Chaprais (entre la rue du Chasnot et la rue de la Viotte.