En mairie et au Champ-Bruley, on a commémoré 150 ans après, la guerre de 1870
La guerre de 1870-71 a marqué la France, Besançon et les Chaprais. Après 150 ans, un rappel est utile.
Cette matinée de commémoration était organisée en deux temps et deux lieux.
A l’hôtel de ville, on pouvait voir une exposition proposée par l’Association Avalfort. Puis, une cérémonie s’est déroulée dans le hall au cours de laquelle plusieurs personnalités ont pris la parole. On retiendra l’allocution d’Anne Vignot, maire de Besançon et l’exposé détaillé des mois de guerre à Besançon par Christian Mourey
Les deux intervenants ont cité le récit d’Isabelle Febvay à la tête de l’infirmerie improvisée et le rôle du général Rolland qui a su organiser la défense de Besançon dans des conditions dramatiques. Revoir l’article de Christian Mourey
Puis à 11 heures, c’est justement Isabelle Febvay qui a été honorée au cimetière du Champ Bruley. Une allée à son nom a été inaugurée
De nombreuses personnes attendaient à la porte du cimetière
Fanfare et portes drapeaux se sont engagés dans l’allée vers le monument rénové par la ville
La liste des 2179 morts enterrés sous ce mausolée (taillé dans une roche de granit) a été replacée dans la boîte (une copie du Livre d’airain)
Puis plusieurs personnes ont pris la parole.
Deux lycéennes et un lycéen du lycée Jules Haag (accompagnés par Madame Lescalier, leur professeur d’Histoire) ont lu des extraits très émouvants du livre d’Isabelle Febvay constituant des témoignages précis sur les conditions épouvantables dans lesquelles des femmes essayaient d’apporter un peu d’aide (« avec rien ») et de réconfort à des milliers de soldats quelque fois blessés, mais le plus souvent frappés par différentes maladies. Il en mourrait jusqu’à 50 par jour dans les rues et les baraques où ils étaient entassés par un froid intense (moins 20 ° ).
L’horreur de la guerre et le courage des femmes ont été aussi relevés par Madame Anne Vignot maire de Besançon dans son allocution.
Deux organisations ont vu le jour suite à cette guerre : la Croix rouge créée en 1864 à l’initiative d’Henry Dunant citoyen suisse et le Souvenir Français dont un responsable national venu de Neuilly a retracé l’historique (créé en 1887 à l’initiative de François Xavier Nissen) et son action
Parmi les autres interventions signalons celle de la représentante du Rectorat qui a évoqué l’effet de cette guerre et la suite des événements (la Commune de Paris) sur la création artistique et littéraire. Elle a notamment cité le livre Boule de suif de Maupassant.
D’autres personnalités étaient absentes et s’étaient fait représenter : Recteur, Préfet, Général etc … Notons toutefois la présence du sénateur Jacques Grosperrin et de plusieurs élus.
Puis, la cérémonie s’est poursuivie par des dépôts de gerbes
une sonnerie aux morts et la Marseillaise interprétée par la fanfare municipale
La cérémonie a été levée vers midi.