Le Chantier du Gaulois, une entreprise née aux Chaprais : entretien avec M. Robert Greset, 1° partie

Le Chantier du Gaulois, une entreprise née aux Chaprais : entretien avec M. Robert Greset, 1° partie

Le saviez-vous? Le chantier du Gaulois est né aux Chaprais. C’est ce que nous a expliqué M. Robert Greset qui prit la succession de son grand-père, le fondateur de cette entreprise. Voici le résumé de l’entretien qu’il nous a accordé.

L’arrière grand-père de M. R. Greset était originaire de Gennes. Il était dans le bûcheronnage et le courtage. Il est décédé dans des circonstances tragiques en revenant d’une vente de bois à Besançon. Son corps a été retrouvé au pied d’un arbre mais sa sacoche contenant l’argent avait disparu. Que s’était-il passé ? Nous ne le saurons jamais. Son cheval qui s’était emballé était rentré à l’écurie. Cela s’est déroulé dans la ligne droite qui mène du Trou au Loup à Nancray à la hauteur de la bifurcation de Saône.

Son fils Léon lui succédant a refait du courtage et du bûcheronnage ainsi que la vente de bois sur pied ou abattu. Au fil des années, il fut à la tête d’une scierie volante, à vapeur, de marque Panhard. Cette scierie a ensuite été installée dans les années 1900,  rue de La Rotonde, au pont des Cras, avec une scie horizontale Guillet, très moderne pour l’époque. Elle bénéficiait d’un embranchement particulier pour le chargement du bois et son transport par chemin de fer. Il commerçait alors M. Arthur Cusenier d’Etalans qui avait sur place, sa propre scierie.

Les matériaux étaient alors descendus à la Gare d’Eau : les bois de chêne, hêtre et frêne étaient chargés sur des péniches à l’emplacement de ce qui allait devenir plus tard le dépôt de la ville. La famille qui comptait alors 7 garçons et 3 filles habitaient le 9 de cette avenue de la Gare d’Eau. Mais le grand-père a dû quitter son emplacement aux Cras, le terrain étant réquisitionné  pour l’installation du dépôt des Michelines !

Texte de publicité des années 1950 pour le Chantier du Gaulois

Publicité années 50

La grand-mère très investie dans la religion a certainement connu les frères Capucins de la rue de la Cassotte qui disposaient d’un grand terrain avenue Fontaine-Argent. Une bande de ce terrain était disponible et ils donnèrent leur accord pour un commerce de bois mais pas pour une scierie. Nous sommes alors dans les années 1920/1925. L’activité est alors conséquente entre l’achat et vente de bois ainsi que le commerce du bois de chauffage et de bois d’œuvre au 15 de l’avenue Fontaine-Argent.

Photo des entrepôts du Chantier du Gaulois au 15 avenue Fontaine Argent

Le Chantier du Gaulois, avenue Fontaine-Argent

A la déclaration de la guerre, le grand-père qui avait connu la grande  guerre de 14/18 est resté avenue de la Gare d’Eau tandis la famille partait se réfugier dans le sud chez des sœurs de la grand-mère. Il avait alors réduit ses activités et faisait commerce de bois de chauffage.

photo des entrepôts du Chantier du Gaulois, avenue Fontaine-Argent

Lorsque les deux frères Victor et Désiré sont rentrés de captivité, ils ont développé leur commerce au 15 avenue Fontaine-Argent et ils ont récupéré les vieilles machines de la Gare d’Eau pour les réinstaller aux Quatre Vents où ils ont pu acheter un terrain.

Vue des entrepôts du Chantier du Gaulois dans les années 1960

L’activité bois de chauffage a continué : une fendeuse électrique était jumelée à une scie à ruban. Cette activité s’est accompagnée de la vente de charbon et toujours de bois d’œuvre.

Photo d'un camion de livraison du Chantier du Gaulois

A suivre….

Nous remercions Madame Marcelle Roy pour les photos réalisées alors qu’elle était secrétaire dans cette entreprise. Les Droits en sont réservés.

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