L’histoire de la rue des Jardins a passionné une cinquantaine de personnes

L’histoire de la rue des Jardins a passionné une cinquantaine de personnes

Cimetière, salle d’asile, jardins, usines, habitants, immeubles, voirie analysés lors de la réunion du 11 avril. Petit aperçu :

réunion d'histoire avril 24

Une cinquantaine de personnes ont participé activement à la réunion sur l’histoire de la rue des Jardins. La projection de nombreux documents a suscité questions et souvenirs très enrichissants. Pour ceux qui n’ont pu se libérer, voici un bref compte rendu.

Pour planter le décor, le contraste a été mis en évidence entre la physionomie actuelle de la rue
jardins Tristan Bernard
et ce qui justifiait la dénomination jusqu’au milieu du XIXe

plan des Chaprais vers 1830

5 familles exploitaient des jardins : Fleuret, Sommersein, Barbier, Martin, Boisson dans un lieu dit « Les pépinières »

plan des pépinières

Côté impair de la rue, on note une ‘salle d’asile » (sorte de garderie d’enfants)
salle d'asile rue des Jardins
qui devint la maison du « conservateur du cimetière « 

rue des Jardins impair vespasienne
Avec des vespasiennes.


Les habitants de la rue des Jardins

La population de cette rue a doublé entre 1901 et 1921
Rue des Jardins population
En 1931, 79 habitants, 24 ménages, 35 actifs sont recensés mais pas classés : la rue n’a pas de numéros.

Auguste Joras conservateur du cimetière, 7 jardiniers de 4 familles : Sommereisen, Fleuret, Boisson et Martin, 2 sous-officiers, le gérant de la Brasserie de Sochaux, 3 à la Cie PLM, 2 aux Monts Jura, 2 ajusteurs, 2 chez Lipmann, 4 autres ouvriers, 2 employés. une couturière, une bonnetière, une cuisinière, une domestique. Et un receveur d’octroi.
La photo suivante est instructive à plus d’un titre : elle est prise à l’occasion des obsèques d’une victime de la terrible explosion de la poudrière de Montfaucon le 16/9/1906.

inhumination Bourgeois

On distingue à gauche, le long du mur, le ruisseau Fontaine Argent et la guérite de l’octroi.
En 1936, les maisons sont numérotées et on remarque la présence de Léon Passier épicier au numéro 5

5 rue des Jardins(
(C’est actuellement un salon de coiffure)
et d’un architecte Pierre Noé au n° 9
9et 11 rue des Jardins
On doit à cet architecte un grand nombre de réalisations dans le quartier des villas, des établissements industriels et le gymnase de l’Aiglon rue du Pater
L'aiglon sport fête ses 100 ans

Les ateliers et usines



Maison de l'ado rue des jardins

Au n° 13, de nombreuses entreprises se sont établies successivement dans ce bâtiment construit par la SMCI en 1949 : Les Pierres françaises d’horlogerie, Cheval, Technicuir, Difor, Kelton en 1965 et actuellement la maison de l’ado (annexe de l’hôpital de Novillars.
A l’angle de la rue de l’église se trouve actuellement l’association d’insertion Gare BTT, Le bâtiment fut occupé par l’entreprise horlogère Sormel,
19 rue des Jardins
filiale de Yema laquelle passa de la rue Paul Bert à la rue des Cras. Deux entreprises fondées par Paul Henri Blum (Belmont) qui fut directeur technique chez Lip en 1946.
Mais l’entreprise dont la présence fut la plus spectaculaire est sans conteste, la SIOR
rue des Jardins en 1956
Cette entreprise a été fondée par 3 outilleurs et un quincailler , elle occupa un local au 95 rue de Belfort . Trop à l’étroit, la SIOR a construit une grande usine moderne le long de la voie ferrée (en haut sur la photo). Elle y resta de 1954 à 1994.

La production est en pleine croissance : en 1990, la SIOR découpe 100 millions de pièces par mois à 800 coups la minute. La cohabitation avec les habitations voisines est devenue très difficile.

SIOR rue des Jardins près d'immeubles

La Sior fusionnée avec Falconnet devient Métalis et déménage en 1994 à Chaudefontaine près de l’autoroute.


La voirie et le franchissement de la voie ferrée


rue des Jardins camion enfants
Jusqu’à une époque récente, le chemin vicinal 31, devenu la rue des Jardins est une rue étroite sans trottoir entre de hauts murs (photo de novembre 1964. Un élargissement est réalisé par alignement côté impair et expropriation côté pair pour laisser la place à une chaussée de 7m 50 encadrée par deux trottoirs de 2 m 25.

A la place du passage à niveau, on creusa un passage souterrain
Construction du pont de la rue des Jardins
et une jonction au bout de la rue de l’église. Depuis, malgré la multiplication des avertissements, de nombreux conducteurs de camionnettes distraits heurtent ce pont dénommé « Pont Guillotin »
Le panneau à l'entrée du pont de la rue des Jardins



La construction de grands immeubles

immeubles rue des Jardins

La construction du Marly à l’angle de la rue des Jardins et de la rue Tristan Bernard, date de 1967
SUM au Marly
Il dispose de commerces à son pied Les enseignes ont changé du Suma au Carrefour en passant par l’Hypervidéo et le Spar …
L’espace compris entre les rues des Jardins, Tristan Bernard et la voie ferrée s’est rempli de grands ensembles
jardins Tristan Bernard
Et en particulier un ensemble HLM à la place de l’usine SIOR (à l’adresse du 30 rue de l’église)
A l’entrée de ce HLM l’association Le Petit Lutin animée par Josette Jeantin y a disposé longtemps d’un local. C’est maintenant le local d’archéologues.
HLM 30 rue de l'église ravalés

Il reste quelques belles villas dont celle du n° 15 présentant des caractéristiques de style Art Nouveau

Villa rue des Jardins