Le dernier film de Ken Loach est sorti en salle

Le dernier film de Ken Loach est sorti en salle


The Old Oak de Ken Loach : le vieux chêne résiste



Un pub dans un village anglais. Il porte le nom d’un arbre. Un chêne, arbre solide. Nous sommes dans un village du nord-est de l’Angleterre, jadis terre de mineurs et de solidarité ouvrière.

Nous sommes en 2016, au moment de l’afflux de nombreux réfugiés de Syrie fuyant le régime de Bachar el-Assad. Dans ce village en détresse, on vit tant bien que mal et l’arrivée de réfugiés exacerbe le racisme et le rejet. Les habitués du pub acceptent mal l’arrivée de familles de réfugiés.


The old oak
J Ballantyne (Dave Turner), le propriétaire du Old Oak, divorcé depuis plusieurs années, n’a plus pour seule famille que sa petite chienne fidèle, Marra.

Le tenancier va aider une jeune syrienne à réparer un appareil photo, seul héritage qu’elle a d’un père enfermé dans une prison syrienne. C’est le début d’une autre histoire. Le film commence par des photos prise par la jeune femme et un peu plus tard, elle découvre les photos d’une autre époque dans l’arrière salle du pub, mémoire d’une époque où la solidarité était là.

Le tenancier refuse d’ouvrir l’arrière salle du pub non assurée et inadaptée à l’accueil jusqu’au moment où les barrières tombent. Le film se déploie alors autour d’une idée, une utopie : et si tout le monde se mettait à la même table pour se serrer les coudes ? Et si habitants du village et réfugiés se retrouvaient dans le même élan de solidarité pour faire face à la pauvreté des uns et des autre ? Et s’ils partageaient ensemble pintes et plats de l’autre côté de La Méditerranée ?
Ken Loach
Avec ce film, le dernier film de fiction selon le réalisateur, Ken Loach sème l’idée de résistance contre un monde en proie à la barbarie et au mal de vivre. Le cinéaste prend soin de sa mise en scène. Il filme chacun des personnages à hauteur humaine et donne le rôle principal à un ancien syndicaliste, Dave Turner.
Puisque la première idée partager des moments de vie ensemble échoue, il nous offre une fin superbe. Rien n’est jamais perdu, si on résiste. Le chêne du titre ne doit pas mourir, mais se régénérer.