Quatre livres présentés lors de la rencontre du 18 août

Quatre livres présentés lors de la rencontre du 18 août

Rencontre coups de coeur lecture du mercredi 18 août 2021




C’est en petit comité que la rencontre lecture a eu lieu en cette mi-août. Une météo peu glorieuse et un nombre restreint de participantes … Les vacances estivales sont d’actualité pour certaines de nos lectrices.
C’est pourquoi il faut remercier tout particulièrement les quatre passionnées présentes ce jour là.
Voici les ouvrages qui ont été présentés :


Sandrine



Petits meurtres en héritage d’Hannah Dennison


Petits meurtres en héritage

Les Mystères de Honeychurch
1er tome d’une série de romans policiers, qui en compte 7 pour l’instant en français.

Nous y faisons la connaissance de Kat Stanford, une jeune femme célèbre pour l’émission qu’elle anime à la télévision anglaise, sur le thème des objets anciens que l’on peut trouver en brocante ou dans de vieilles maisons, leur valeur, leur histoire… Kat reçoit un appel de sa mère, Iris, et tombe des nues : non seulement, elle apprend qu’Iris a acheté un cottage dans le Devon et qu’elle y a emménagé sans que Kat soit au courant, mais en plus Iris a eu un accident qui l’a laissé bien mal en point et elle affirme qu’on essaie de l’assassiner. Kat part donc rejoindre sa mère à Honeychurch…

J’ai trouvé ce roman très sympa, c’est une lecture parfaite pour l’été et / ou pour se détendre : il y énormément d’humour, des personnages plutôt déjantés et des dialogues ou des situations amusants. L’intrigue est bien écrite, le début peut sembler un peu long, mais on ne s’ennuie pas pour autant. La découverte de Honeychurch et de la famille qui y vit m’a plu : on a l’impression de lire une sorte de parodie de Downton Abbey, car ils sont bien loin de l’image habituelle de la noblesse et de la domesticité anglaise. Il y a aussi un côté Cluedo, car l’intrigue se déroule presque exclusivement dans un même lieu et que le coupable est forcément l’une des personnes qui s’y trouve.
J’ai bien aimé également les petites informations concernant les objets anciens, c’est assez intéressant. L’héroïne est sympathique, mais j’ai surtout aimé sa mère, Iris, drôle et touchante en même temps (on s’aperçoit qu’elle n’a pas eu une vie facile).

Le dénouement est un peu surprenant, mais cela donne envie de découvrir les autres tomes de la série !

Marie France :


Le salon de beauté de Melba Escobar


Escobar : le salon de beauté

La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes.
Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte.
Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous ?

J’ai aimé l’intrigue bien racontée. Différents personnages apparaissent. Karen l’esthéticienne, sa patronne tyrannique, ses collègues et rivales, des clientes, la mère de Sabrina, … Mais Karen n’est pas seule, elle est soutenue en particulier par Claire, une cliente française. Les quelques hommes n’ont pas le beau rôle. C’est souvent écrit à la première personne. Livre féminin, ce n’est pas un roman à l’eau de rose ! C’est très violent. La vie à Bogotá n’est pas rose.


Danièle :


La chute Albert Camus.1913-1960

Camus : La chute

Le livre a été publié en1956, soit 4 ans avant la mort de l’auteur.
Camus avait pensé à un autre titre, «  Le Cri », dirigé contre la société et les existentialistes.
Ce récit est l’histoire d’une trajectoire négative, descendante de l’unique personnage , Clamence, lui-même placé sous le signe de la …chute d’un autre personnage évoqué fugitivement : Une jeune femme se jette dans la Seine, et Clamence ne lui porte pas secours, ce qui donne le sens de sa vie, il se considère comme un traître passif.
C’est donc une chute physique : celle du suicide d’une jeune femme,
C’est aussi une chute sociale, la sienne : d’avocat mondain, il est devenu receleur dans un bar à matelots,
C’est également une chute géographique : de Paris, il s’installe à Amsterdam, ville situé au-dessous du niveau de la ,mer,
C’est aussi la chute des autres car Clamence raconte son histoire à d’autres, qui doivent se rendre compte de leurs fautes et se confesser pour devenir juges-pénitents.
J’ai aimé ce récit court (120 pages), bien écrit, à la construction étrange ( 5 moments correspondant à 5 rencontres) et qui donne à réfléchir.
«  Puisqu’on ne pouvait condamner les autres sans aussitôt se juger, il fallait s’accabler soi-même pour avoir le droit de juger les autres ». Albert Camus

Françoise :

T’as vrillé de Joanne Richoux

T'as vrillé

L’auteure est une jeune femme de 31 ans née en banlieue parisienne et ayant vécu en Auvergne. Elle va ensuite faire ses études de psychologie à Grenoble et finalement se consacrer à l’écriture en 2017. « Marquise » et « Collisions » sont ses deux premiers ouvrages bien accueillis par la critique.
Joanne Richoux écrit beaucoup sur le monde des adolescents de façon assez explosive . On peut dire qu’elle fait très vite sortir le lecteur de sa zone de confort. Impossible de s’endormir tellement il y a de l’intensité dans le propos.

L’histoire : Danaël a une quinzaine d’année et il tombe amoureux fou de Florine au look gothique, alors qu’il écoute avec ses écouteurs une des musiques de Nirvana. Nous voilà très vite plongés très vite dans un univers cru et incisif. Il en est le narrateur.
Danaël va aimer Florine jusqu’à l’obsession, n’acceptant pas que ses sentiments au demeurant très excessifs ne soient pas partagés.
Ses émotions nous sont parfaitement accessibles tout comme ses sentiments amoureux. Mais leurs dérives de possessivité donnent le frisson quand on réalise jusqu’où il est prêt à aller.

En très peu de pages, l’auteure capte par un style très surprenant qui reprend les codes de langages des ados, en nous permettant de visualiser les scènes et nous prend aux tripes. Un style presque inclassable, un peu coup de poing !
Je suppose qu’on adore ou qu’on rejette ce tout petit livre de 45 pages. Personnellement j’ai adoré.

Prochaine rencontre pour les coups de coeur de lecture mercredi 15 septembre au Centre Pierre Mendès France 3 rue Beauregard