La statue de Proudhon avenue d’Helvétie aux Chaprais…
Malheureusement cette statue de Proudhon installée près du petit rond point formé par l’avenue d’Helvétie, la rue Delavelle et la rue Krug a disparu . Elle a été fondue par les allemands durant la dernière guerre mondiale. Elle a été remplacée, en quelque sorte, par une statue en pierre due au sculpteur bisontin Georges OUDOT, installée au square Sarrail.
Mais revenons à l’ancienne statue : elle a fait l’objet d’un concours organisé en 1909 afin de célébrer le centenaire de la naissance de ce penseur célèbre né à Besançon (mort en 1865). C’est le sculpteur bisontin Georges LAETHIER, élève de Just Becquet qui a remporté ce concours. Or, comme le note Lionel ESTAVOYER, historien contemporain connu pour ses divers ouvrages sur Besançon, cette sculpture est la copie exacte d’un dessin de Marcel BOUTTERIN –(vous reporter au billet du 4/05/2013 consacré à mrs Boutterin père et fils)- qui avait lui aussi concouru…. » Là comme ici, Proudhon assis feuillette un livre et médite.Derrière lui, la Justice porte haut la flamme de la vérité et pose la main droite sur l’épaule du philosophe. Un forgeron musclé, l’air admiratif, s’appuie au piedestal pour offrir à Proudhon une branche de laurier » décrit Lionel Estavoyer dans l’ouvrage édité par le Musée des Beaux Arts et d’Archéologie de Besançon à l’occasion d’une exposition organisée en 2005 consacrée à la donation Boutterin.
Enfin notons que cette statue fut inaugurée le dimanche 14 août 1910, par le Président de la République A. FALLIERES, lors de sa visite officielle à Besançon les 13, 14, 15 août 1910 (rappelons qu’il inaugura, à cette occasion, la grande Poste de l’avenue Gambetta, de l’architecte FORIEN -voir à son sujet billet du 4/04/2013-, dont nous avons déjà parlé à l’occasion de ses villas rue de Vittel).
La carte postale en couleurs, nous a été aimablement prêtée par un adhérent de Vivre aux Chaprais. Ecrite au dos le 29 juin 1922, l’auteur de cette correspondance note : « La statue ci-contre est assez banale comme exécution. Mais l’homme (Proudhon) fut un grand travailleur de grand talent, et son oeuvre a été utile et précieuse. Mon père l’avait connu tout jeune et encore simple ouvrier cordonnier mais avide d’apprendre afin de pouvoir se rendre utile à la classe ouvrière ». Malheureusement nous ne disposons pas d’une signature de l’auteur de cette missive…