Une exposition à voir et à lire sur Marie-Lucie Cornillot, une vie de musées

Les musées de Besançon – musée des beaux-arts et d’archéologie et musée du Temps – présentent une exposition hommage à une des pionnières, qui a contribué à l’invention du métier de conservateur et directeur de musées et a ouvert la voie au renouveau des musées français au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Marie-Lucie Cornillot (1905-2002) fut conservatrice du musée classé de Besançon entre 1946 et 1972. Surnommée « La Grande Mademoiselle » par ses collaborateurs et ses collaboratrices, elle imprima sa marque sur l’ensemble du patrimoine bisontin.

Elle fut une des première femmes à accéder à un tel poste de responsabilité.

C’est l’histoire exceptionnelle de cette femme et des musées de Besançon que l’on peut voire et lire du 9 juin 2023 au 7 janvier 2024 au musée des beaux-arts et d’archéologie et du 9 juin au 17 septembre 2023 au musée du Temps

Née à Bordeaux, ayant grandi à Paris, Marie-Lucie Cornillot suivit des études universitaires d’histoire arriva à Besançon en 1934, nommée à la bibliothèque. Elle soutient en 1938 une thèse sur le grand sculpteur bisontin Luc Breton


Le buste de Marguerite De Jouffroy sculpté par Luc Breton

Nommée conservatrice du musée de Besançon en 1946, elle le resta durant 26 ans.

Elle géra trois sites : la grande halle, place de la Révolution, le Palais Granvelle et le musée lapidaire Saint Paul. Elle a veillé à rouvrir des salles d’exposition et à moderniser les musées. L’apothéose de son action fut la transformation du Musée de la place de la Révolution en insérant une structure et une rampe en béton imaginée par l’architecte Louis Micquel disciple de Le Corbusier qui permettait de doubler la surface d’exposition sans modifier les murs extérieurs.

Cette extension permit de présenter en 1970 la donation Besson livrée en 1965



Portrait de Georges Besson

Sous sa direction, le musée des Beaux Arts se lança dans une frénésie d’expositions dont les affiches sont présentées





On relèvera par exemple l’exposition sur Fragonard

avec cette sanguine, legs de Pierre Adrien Pâris

Le bureau de Marie Lucie Cornillot est exposé

D’apparence austère, il était surmonté par un magnifique lustre


Ce faste contraste avec le modeste logement (de fonction ?) aux Chaprais de Marie-Lucie Cornillot qui était domiciliée en 1963 au n° 21 avenue Fontaine Argent selon l’indicateur Fournier.

Qui s’en souvient ? Elle était croisée dans différents commerces du quartier comme l’ancienne boucherie Combe rue de Belfort. Elle prit sa retraite en 1972 et décéda à l’âge de 98 ans.

M Julien Cosnuau, responsable des collections au Musée des Beaux Arts précise que Mlle Cornillot vécût aux Chaprais, rue Alexis Chopard durant de nombreuses années, jusqu’à son décès. Elle est inhumée dans le caveau familial du cimetière des Chaprais dans le carré A5 (N° 1229), donc dans le secteur classé du cimetière. Merci à lui.
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