Le point avec Jean-Hugues Roux conseiller municipal délégué à l’accessibilité et au handicap

Comment est organisée la prise en charge de l’accessibilité à Besançon ?

Cette question relève de la compétence du Grand Besançon. C’est le 15 e Vice Président, Christian Magnin-Feysot, maire de Chalezeule qui en a la responsabilité.

Moi, je suis conseiller municipal délégué de la ville de Besançon chargé de l’accessibilité. La loi de 2005 a prévu une instance de concertation intercommunale d’accessibilité. La loi de 2015 prévoit l’obligation pour les commerces d’être accessibles. Enfin, il y a un groupe d’experts d’usage dont je fais partie. Il est composé de personnes représentant les 5 familles du handicap (handicap, visuel, auditif, moteur, mental, psychique). Le groupe d’experts d’usage a pour mission d’évaluer l’accessibilité réglementaire et d’usage d’un lieu.

C’est le CCAS qui assure le fonctionnement de cette mission. et en particulier Madame Marie Jeanne Urlacher
Mission Accessibilité – CCAS de Besançon
9, rue Picasso – BP 2039 – 25050Besançon Cedex
Tel : 03.81.41.22.78  
mission.accessibilite@grandbesancon.fr

Voir la page du site de Besançon consacrée à l’accessibilité

Pour qui doit-on se préoccuper de l’accessibilité ?

L’accessibilité doit être pour tous. En veillant à ce qu’il n’y ait pas de personnes exclues qu’elles aient un handicap visible ou invisible. Il y a bien sûr les personnes à mobilité réduite (PMR) en particulier celles qui doivent se déplacer en fauteuil roulant, les mal-voyants, mais aussi les mal-entendants, et les personnes ayant des difficultés mentales ou psychiques.

Concrètement, les modifications pour faciliter cette accessibilité sont-elles imposées par la réglementation ou sont-elles à l’initiative de la commune ?

Les différentes lois imposent des travaux de voirie importants qui doivent forcément s’étaler dans le temps. Par exemple les trottoirs doivent être abaissés aux passages piétons et dotés de plaques à picots pour leur repérage par les mal voyants.

Tous ces travaux ne se font-ils pas au détriment de la réfection générale des trottoirs ?
Il est vrai que ces travaux ont beaucoup mobilisé le service voirie. Mais plusieurs trottoirs ont été refaits récemment aux Chaprais, ceux de l’avenue Denfert-Rochereau notamment.

Faciliter le déplacement de certaines personnes ne risque-t-il pas de créer des difficultés pour d’autres ?
Par exemple les plans inclinés obligent les piétons à marcher comme des dahus sur des trottoirs à fort dévers quand ils sont étroits ?

Un exemple dans le virage de la rue Baigue : une plaque à picots, mais un trottoir étroit, en devers et troué.

C’est un vrai problème d’où la nécessité d’une concertation entre les représentants des différentes associations.
Je propose d’organiser une réunion sur le terrain pour repérer les difficultés dans les rues des Chaprais

La mise à niveau des trottoirs aux arrêts de bus est un autre chantier important. Voici ce que déclare Ginko

Le réseau Ginko : libre d’être mobile

Pour Ginko, chaque voyageur, quel que soit sa situation, son âge, son handicap ou son degré de mobilité (durable ou momentané) doit pouvoir se déplacer normalement, sans contrainte et en toute sécurité.

Pour aller toujours plus loin dans ce sens, les travaux et les réflexions se poursuivent en s’appuyant sur un dialogue permanent avec les acteurs du monde du handicap.

Jour après jour, Ginko améliore l’accessibilité pour que le voyage soit possible pour tous et agréable pour chacun.

De plus en plus d’arrêts de bus accessibles
Arrêts accessibles
Aujourd’hui*, 344 arrêts Ginko sont accessibles :

62 stations tram (tram 100% accessible)
171 arrêts dans Besançon
111 arrêts dans les communes de Grand Besançon Métropole

Et dans le quartier des Chaprais ?

Sont accessibles les arrêts du tram, les arrêts de bus de la ligne 6 (rue des Cras) mais très peu de la ligne 4 (Paul Bert) et 11 (rue de Belfort) et pas sur la ligne 12.

Et à la gare Viotte ?

Il y a eu d’importants travaux réalisés en particulier sur le quai 1 pour rendre les trains accessibles que ce soit les TER ou les TGV. Ces travaux ont été financés par la région.

Après les quais 3 et 4, l’inauguration de l’accessibilité du quai 1 de la gare Viotte à Besançon s’est déroulée le 16 novembre 2021 en présence de Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, Michel Neugnot, premier vice-président de la Région aux Transports, Sandra Lanicelli 4ème vice-présidente en charge de l’accompagnement des personnes handicapées, et Philippe Ricci, directeur régional SNCF gares et connexions, ainsi que Jean-Hugues Roux représentant de la mairie de Besançon. ll reste le quai 2 qui bénéficie d’un ascenseur.

Avez-vous d’autres projets ?
J’essaie de mettre en place Comment vivre son handicap dans la ville à Besançon. Il y a eu un bus qui permettait la sensibilisation dans différents endroits écoles ou autres. Il est obsolète. On recherche une autre formule.

Vous avez d’autres fonctions à la mairie qui ont été évoquées dans le dernier BVV ?

Oui je préside la Commission des appels d’offre.

Avant d’être élu au Conseil Municipal vous avez exercé différentes responsabilités, lesquelles ?
Oui, je suis infirmier, j’ai exercé les fonctions de chargé de coordination SSIAD . Comme bénévole, je me suis occupé d’association familiale et de club du 3° âge. J’ai été président de l’ORPAB.