Janvier 2021 : c’est l’hiver ! précipitations, inondation, le Doubs monte
Histoire d’eau : précipitations, inondation et pollution
Ce vendredi 15 janvier, en début d’après midi, les employés de la ville ont posé des barrières pour interdire l’accès au bord du Doubs
Que ce soit près du pont Schwint
que près du pont de la République
Le niveau des rivières monte y compris celui du ruisseau de la Mouillère près de la Tour de la Pelote
De la terrasse du Parc, on voit la crue du Doubs
Mais à cette heure, le parc Micaud n’est pas encore vraiment inondé
Samedi matin, le ciel est gris, le Doubs est haut, mais la crue limitée
Vigilance : alerte aux crues
Si l’on consulte les informations officielles du site Vigicrues
On observe une montée régulière du niveau du Doubs en quelques heures avec les informations suivantes
Le Doubs à Besançon
Le 15/01/2021 à 05:00 Cote: 4.78, Débit: 536
15/01/2021 à 09:00 Cote: 5.04, Débit: 590
15/01/2021 à 17h00 Cote : 5.30 à 5.50 Débit : 620 à 660
poursuite de la hausse
Par comparaison, on est loin des crues les plus fortes comme le 16 février 1990, Cote: 7.76, Débit: 1 390
10 mars. 2006, Cote: 7.10, Débit: 1 170
Explications :
Les précipitations associées à une fonte partielle du manteau neigeux de basse altitude ont provoqué une réaction marquée du Doubs en
amont de la Loue.
A l’amont du tronçon (Mathay, Voujeaucourt), la tendance est maintenant à la stabilisation et les niveaux vont progressivement s’orienter à la
baisse en matinée de vendredi. Plus à l’aval la crue se propage lentement .
Quelles sont les prévisions météorologiques ?
Des précipitations de pluie ou de neige vont encore se produire, mais quand exactement ? Les avis diffèrent quelque peu selon les organismes
Pollution venue de Gennes
Autre inquiétude à propos d’eau : le site pétrolier de Gennes (classé Seveso) a laissé échapper dans la nature toute sa réserve de produit émulseur (du Tridol) . Il s’est répandu dans le marais de Saône, les rues de Saône
Evidemment cette pollution ne reste pas en surface, elle peut rejoindre la principale source d’eau potable pour la ville de Besançon (les Chaprais notamment) source située à Arcier.
Il parait qu’il n’y a pas de risque pour la santé, la station de la Malate étant fermée pour travaux.
Pour rassurer la population, la préfecture a publié le communiqué suivant
Un incident s’est produit au dépôt pétrolier exploité par la société SFPLJ, situé sur la commune de Gennes et classé Seveso seuil haut. Une rupture de la canalisation basse de la réserve d’émulseur s’est produite entre le 8 et le 12 janvier 2021
Cet émulseur (Tridol S3LT) est un produit qui permet, mélangé en faible proportion avec de l’eau, de déverser un tapis de mousse à la surface des cuvettes de rétention de pétrole en cas de fuite, de manière à prévenir l’inflammation, ou à étouffer un incendie.
La totalité de la réserve a été perdue. Ce sont 26 m3 de produit qui se sont échappés de la cuve. La majeure partie s’est écoulée vers la réserve d’eau incendie du dépôt. Cette réserve est étanche. Une partie du produit s’est également déversée dans un puits perdu situé à proximité.
Le produit émulseur peut être nocif ou irritant en cas d’ingestion ou d’exposition à forte concentration. Sa toxicité est très fortement réduite lorsqu’il est dilué dans de grands volumes d’eau et il est biodégradable »
Toutefois, ses composants comme ses produits de dégradation ne sont pas admissibles dans une eau destinée à la consommation humaine. Il n’y a actuellement aucun risque puisque la station de la Malate n’est pas en fonctionnement cette semaine en raison d’une opération de maintenance. De plus l’alimentation en eau potable de la ville de Besançon n’est pas compromise, puisqu’il est possible de mobiliser durablement plusieurs autres ressources en eau interconnectées.«
A propos des berges du Doubs
Roger Journot, un de nos correspondants formule une demande :
Dans les travaux sécuritaires urgents, mettre une barrière tout le long du quai semble important (de plus en plus de jeunes enfants en tricycle)