Mai 2011, aux Chaprais, la guerre des tags est-elle déclarée ?

Mai 2011, aux Chaprais, la guerre des tags est-elle déclarée ?

 

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Les Chaprais, comme d’autres quartiers de Besançon, n’échappent pas au vandalisme des tags !

Mais depuis quelques semaines, une étape supplémentaire semble avoir été franchie !

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Un artisan de la rue du Château Rose, las de voir la façade de ses bureaux et ateliers constamment dégradés, a averti les tagueurs, sur son journal lumineux, de l’installation d’un système de vidéo surveillance et de sa volonté de systématiquement porter plainte. La réponse ne s’est pas faite attendre : recrudescence de tags et inscriptions injurieuses « les tagueurs vous emm…… ». Depuis ce courageux artisan a apposé une affichette sur sa vitrine, invitant les auteurs à avoir le courage de venir discuter avec lui…Il attend toujours…..Il portera donc plainte ! Et ce sont au moins trois rues qui ont été ainsi vandalisées ces temps ci : les rues du Château Rose, de la Rotonde, rue du Chasnot. Des habitants déclarent ne plus vouloir ravaler leurs murs et façades puisqu’ils seront tagués et devraient payer un abonnement pour les effacer. Une habitante de la rue de la Rotonde, abonnée au service anti-graffitis de la mairie, nous indique que c’est la 4° fois depuis le début de l’année qu’elle fait appel à ce service, ce qui ne s’était jamais produit autant les années précédentes.
Devant une telle situation, l’association « Vivre aux Chaprais » ne pouvait rester indifférente ! Elle a donc écrit au Maire de Besançon afin d’ouvrir le débat, cartes sur table avec les bisontins : est-ce à la victime de ce vandalisme de payer pour que cela soit réparé ?
N’est-ce pas l’affaire de TOUS, voisins, passants, touristes qui subissent cette situation qui porte atteinte à l’image même de la ville ?
Dans d’autres villes le choix a été fait d’intégrer le coût du nettoyage dans le coût des services offerts aux habitants, payés par les impôts de chacun. Combien cela coûterait-il à chacun d’entre nous ? C’est ce débat citoyen que Vivre aux Chaprais entend lancer. Car chacun peut constater la situation dans notre ville, malgré les arrestations, les condamnations, le service anti-graffitis, les tags sont de plus en plus nombreux. Et ils ne doivent pas être confondus avec les fresques urbaines qui elles, s’apparentent à une forme d’expression artistique (par exemple comme sous le tunnel conduisant des Glacis à la gare).
Que chaque bisontin de s’exprimer à ce sujet ( pas avec un tag, bien sûr !…..).

La réponse de la municipalité est parvenue le 10 juin : Mme Weinman persiste dans son refus d’envisager d’autres mesures que celles du passé qui ont montré de façon flagrante leur inefficacité. Selon elle, c’est une affaire privée. Les habitants du quartier, les passants doivent continuer à subir ces nuisances visuelles !

Réponse de Vivre aux Chaprais adressée le 17 juin 2011

29 mars 2012, les services de la ville procèdent au nettoyage de tags de la rue du Château rose
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Par comparaison, d’autres villes comme Dijon semblent avoir adopté une politique plus volontariste et efficace. Lire l’arrêté de la ville de Dijon
D’autres rues sont touchées par ce fléau. Une réaction parmi d’autres le 9 mai 2011 :
Bonjour à vous, En effet, il y a quelques jours notre immeuble (le Neptune 30 rue du Chasnot) a été la victime de tagueurs, dont un tag non terminé, ces auteurs ont dû être dérangés durant leurs méfaits. La maison en face de l’immeuble a hérité la même nuit d’une véritable horreur, du bleu, du blanc, du noir et ceci au côté de tags un peu plus ancien au grand désarroi de son propriétaire. JT
Bonjour, Nous n’habitons plus aux Chaprais  (dommage d’ailleurs, c’était chouette !) Les tags à Besançon, c’est une catastrophe ! Y’en a partout ! Quand on voyage à travers les régions et découvrant d’autres villes, on ne peut s’empêcher de constater que sur ce plan là  (les tags…), Besançon n’est pas « première de la classe ».. il y a beaucoup d’endroits où on ne constate pas ce genre d’expression pictorale  et c’est choquant de voir qu’à Besançon, les choses ne s’améliorent pas ! Bonne vie à votre association ! AR
Le problème n’est pas nouveau. Voilà des années que les habitants se plaignent :

Halte à l’avilissement des Chaprais : un habitant proteste contre tags et affichage .
Adhérent de votre association depuis un certain temps et habitant du quartier, je tiens à exprimer mon mécontentement concernant 2 sujets : les tags et l’affichage près du pont des Cras.
Voilà 10 ans que j’habite à coté de ces garages. Jamais, les façades de ces garages ont été nettoyées Chaque année de nombreux TAG viennent compléter les plus anciens (certains ont plus de 15 ans) Et rien n’est fait. Ni la Ville, ni le propriétaire ne s’en occupe. Et nous habitant du quartier, nous sommes contraints à vivre aux abords de ces placards répugnants… Comme c’est agréable de passer tous les jours avec mes enfants devant des « bites »… pour aller chercher du pain. Ces 21 garages ayant 53 ans, je pense qu’un grand nettoyage ne serait pas du luxe…
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Le transformateur situé près du pont des Cras, sert de support d’affichage sauvage. Cela est inadmissible. S’il appartient à EDF, j’estime que la ville de Besançon doit contacter les services compétents (EDF, Police ou autres…personnellement, je ne sais pas qui contacter) afin de faire cesser ces agissements. Comme cet affichage est sauvage, personne ne se charge de « désafficher » les multicouches de papiers. Alors, un jour de pluie et de grand vent, toutes les affiches tombent à terre, se déchirent et s’envole dans tout le quartier (et souvent jusqu’à dans ma cour). Est-ce normal que je sois obligé de ramasser un à un ces petits morceaux d’affiche ?

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Moi, je ne le pense pas, sachant qu’en terme de panneaux d’affichage « autorisés », on est déjà bien gâté dans le secteur, puisque, dans le seul périmètre du pont des Cras, on dénombre pas moins 7 « Grands panneaux d’affichage »…Pas mal, quand on sait qu’ils se situent en zone protégée UB régie par les architectes de France…
Un habitant mécontent : C G 43 rue Charles Fourier
Bonjour,
Ce matin, 1° juin, des ouvriers de la ville sont venus effacer (et repeindre) tous les tags sur la façade « nord » des garages. Cette façade est, celle ou il y avait des « sexes »…
Reste à savoir si le reste sera fait… Enfin c’est déjà positif, car la façade en question est celle qui jouxte notre entrée
Merci pour votre implication, je vous donnerai des nouvelles, si le reste des tags est traité. Cordialement. M G
Après la multiplication des tags et graffitis en particulier dans la rue Suard, la rue de la Rotonde et la rue des Cras, une délégation de l’association des Chaprais a rencontré le 30 octobre 2008 Mme Weinman et les responsables du service voirie chargés aussi de la propreté. Le 20 février 2009, après mûre réflexion, une réponse a été envoyée. Chacun appréciera : La municipalité a-t-elle trouvé le moyen de stopper cette forme d’expression ?
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Donc, la municipalité ne conteste pas l’échec de sa démarche. Simplement, elle a fait tout ce qu’elle pouvait, mais ce serait la faute des propriétaires des murs barbouillés qui ne veulent pas rejoindre les 900 victimes devant payer pour obtenir réparation ! A nous de persuader ceux qui traînent les pieds !
Pas un mot pour dénoncer les délinquants ! Rien sur les mesures prises à leur encontre.
Si ce sont des ados, ils peuvent même participer à des « stages de Graff » mis en place durant les vacances ! (Humour)
Et pendant ce temps, le barbouillage a continué en 2009. La rue de la Rotonde comme la rue des Cras fait l’objet d’un acharnement particulier (petites maisons et hangar Pomona).

 

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