Eh oui! Depuis un article de M. Jean-Marc Loiseau, l’historien de l’horlogerie bisontine, (article paru le 3/08/2019 dans l’Est Républicain: son thème principal concernait la confusion entre chronomètres et chronographes), nous savons que les termes « horloge florale » sont impropres et qu’il convient de l’appeler « horloge fleurie ».
Aménagée en 1954, elle était située près de la gare Viotte. Elle a depuis disparu après 2011.
L’année suivant son installation, un journaliste de La France Horlogère (journal édité par la famille Millot habitant les Chaprais: voir article, sur ce blog, en date du 16 juin 2018) consacre un article aux Horloges Florales… Il remarque que celles-ci fleurissent un peu partout en Europe. Ce serait Interlaken qui aurait la première donnée l’exemple et ce depuis longtemps peut-on relever dans son article. Suivie par Ostende, Versailles, plusieurs villes de Suisse et d’Autriche, et même Alger. Cela relevait semble-t-il d’un phénomène de mode propre à attirer les touristes..
Horloge florale Interlaken
Horloge florale Alger
Et si celle de Besançon n’est pas, à proprement parler sur le territoire du quartier des Chaprais, elle en est très proche, et surtout elle est constituée d’un mécanisme ATO, entreprise horlogère de la rue de la Rotonde, aujourd’hui disparue qui équipa de ses horloges la plupart des gares. (voir à ce sujet l’article consacré ,sur ce blog,le 20 décembre 2014, à ATO).
D’un diamètre de 5 m, voici les schémas d’explication qui étaient alors publiés.
L’installation technique proprement dite a été effectuée par M. Cornette, un horloger alors très connu.
Voici encore quelques caractéristiques relevées dans la revue La France Horlogère :
Sur les photos successives, on peut noter des changements : la devise de la ville de Besançon « Utinam » sera remplacée, dans les années 60 lors du réaménagement de la gare Viotte, par le nom de notre ville; le mur de soutènement de la gare a vieilli .
Horloge et son mur vieilli, années 60
Aujourd’hui l’emplacement ancien de cette horloge ne peut être distingué dans ce talus actuel amputé d’une grande part de son terrain du fait des aménagements nécessités par l’arrivée du tram.
Il avait été question nous précise M. Alain Prêtre de réinstaller cette horloge sur les Glacis de l’avenue Edgar Faure, là où se trouve la composition florale reproduite ci-dessous. Mais l’inclinaison trop prononcée du lieu posererait problème et il est difficile de procéder à des aménagements du fait des remparts Vauban et de leur classement.
Mais puisque l’horloge d’Alger semble toujours fonctionner, pourquoi ne pas demander de l’aide aux algériens? (nous plaisantons, bien sûr!…).
Sources : Le Comtois, la France Horlogère, Alain Prêtre ; ce dernier a également réalisé les photos actuelles. Merci.