Le séparatisme scolaire est-il une fatalité ? réunion débat jeudi 7 décembre
Les travaux de recherche et les rapports sur notre système éducatif se succèdent et font pour
la plupart le même constat.
Non seulement l’école française n’arrive pas à compenser les inégalités dues à la naissance, mais
elle amplifie les effets des différents déterminismes sociaux.
Nos établissements scolaires, écoles, collèges, lycées, sont particulièrement ségrégués.
Derrière le décor de l’école de la République, un séparatisme social et scolaire s’est installé.
Les élèves les plus favorisés se regroupent et ceux des milieux populaires sont contraints de rester
ensemble.
Les raisons sont documentées et peu contestées. Tout d’abord une carte scolaire qui reproduit la
répartition spatiale des inégalités. Mais aussi le jeu des dérogations, la présence des écoles privées,
les choix de parcours faits par les familles les mieux informées, ce qui conduit à une forme de
ghettoïsation.
Un des objectifs de l’école, être le lieu où se forment une culture commune et un civisme
partagé, n’est pas atteint puisque deux jeunesses n’arrivent pas à se croiser. Et cela malgré les
politiques correctives mises en place par de nombreux acteurs de terrain.
Lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, comme d’autres avant lui, souhaitait
favoriser une plus grande mixité sociale à l’école et en faisait une « condition de la réussite de
chaque élève ». La violence des attaques qu’il a subies tout comme le peu de soutien qu’il a reçu
témoignent de la puissance des partisans du statu quo.
Quels sont mécanismes qui ont abouti à la situation actuelle ?
Quelle est la part de chacun des acteurs dans les difficultés à faire évoluer le système ?
Avec quelles conséquences, tant pour la réussite scolaire de tous que pour la construction d’une citoyenneté commune ?
Pour en débattre, nous avons invité
Jean-François Chanet,
historien, professeur à Sciences Po Paris, ancien recteur de notre académie et de la région académique Bourgogne Franche-Comté.
Sa thèse portait sur l’école républicaine
L’école républicaine et les petites patries, préface de Mona Ozouf, Paris, Aubier, 1996
Jeudi 7 décembre 18h30 – Foyer de la Cassotte
18, rue de la Cassotte – Besançon.
Qu’est-ce que l’EPI ?
“EPI” signifie “Espace Politique d’Innovation” ce qui donne déjà une petite idée…
C’est une association créée à Besançon début 2001 qui vise à :
. Favoriser le débat ouvert et libre, l’exploration de voies nouvelles pour une société dynamique, plus démocratique, plus solidaire et respectueuse de l’environnement,
. Permettre à des personnes d’origines professionnelles et associatives diverses, de se rencontrer, d’échanger et de débattre
. Ouvrir des réflexions sur des enjeux politiques et de société et susciter des propositions.
