Uchronie chapraisienne : un violon à l’école
Notre balade uchronique prend des aspects musicaux aujourd’hui.
« L’Aurore, 02 mai 2021
Bientôt une rue Janine Andrade à Besançon?
Une carrière riche de plusieurs centaines de concert, une notoriété mondiale en son temps, la violoniste Janine Andrade est peu connue de sa ville d’origine, Besançon.
Pourtant les plus anciens mélomanes du quartier des Chaprais se rappellent de l’unique concert par la virtuose en 1956 par la jeune femme. Janine est alors invitée par des amis d’enfance qui habitent toujours le quartier des Chaprais. Ses amis d’enfance sont la fratrie Vuillermoz, qui enfants, vivaient à quelques encablures de la maison de la violoniste, rue des Villas Bisontines.
Rue des Villas bisontines
Renée Vuillermoz, sœur benjamine de la famille était en particulier souvent avec celle qui allait devenir une grande musicienne. « Ma tante a toute sa vie durant gardé contact avec Mme Andrade », se confie Géraldine Vignos, qui habite toujours les Chaprais. Au décès de l’ami de toujours en 2001, la famille Vuillermoz retrouve près de deux cent lettres signée de la main de Janine Andrade allant de 1939 à 1997, année de décès de la star.
Illustration pour un concert japonais de Janine Andrade.
Et le concert de 1956 ?
La nièce nous raconte les conditions d’organisation de ce spectacle improvisé. « Mme Andrade était en vacances quelques jours chez ma tante au retour d’une de ses tournées, elle a eu la gentillesse de venir à la fête de mon école primaire. Le directeur avait prévu de conclure la fête par une chanson chantée par toutes les classes de l’école mais rien ne se passa comme prévu. Notre professeur de musique, Mr Gueniat a été pris d’un malaise peu de temps avant que nous chantions. Tante Renée a alors eu l’idée de demander à Mme Andrade de remplacer le professeur au pied levé, elle a accepté et nous a fait chanter.
Quelques personnes dans la salle l’ont alors reconnue et se sont mis à faire une ovation à la fin de notre chanson. Le concierge de l’école, grand fan de musique classique possédait un violon. Il a alors demandé à l’artiste de nous jouer un morceau. La salle a été subjuguée par la performance et réclamé un autre morceau. ». De fil en aiguille, un mini-concert de quarante-cinq minutes a été réalisé conclu par un tonnerre d’applaudissement. Janine Andrade est repartie poursuivre sa grande carrière après avoir redonné le violon à son propriétaire.
Soixante-cinq ans plus tard, le violon demeure dans la salle de musique tel un trophée.
Depuis peu, un collectif de chapraisiens s’est créé afin de demander qu’une rue du quartier soit baptisée en hommage à cette grande femme de la musique classique. Pour Besançon, cela serait une première car aucune rue ne porte le nom d’une artiste féminin.
Antonin Durand
Et en réalité ?
Janine Andrade (1918-1997) est bien une artiste bisontine qui a passé une partie de son enfance dans notre cité. Relire sa présentation Janine Andrade
Cependant, rien ne dit qu’elle soit revenue dans sa ville natale après son départ. Sa carrière n’en est pas moins majeure. Alors à quand une rue, une place à son nom aux Chaprais ?
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