Municipales (5) quelles mesures pour maintenir la propreté des rues ?

Municipales (5) quelles mesures pour maintenir la propreté des rues ?

Comment embellir les rues du quartier des Chaprais ? réduire les déchets sur les trottoirs, supprimer les tags sur les murs … ?

C’est la quatrième question posée aux candidats

7 candidats municipales 2020

En octobre 2019, à l’initiative de l’association Vivre aux Chaprais, 5 questions ont été sélectionnées. Elles ont été posées aux candidats aux élections municipales.

Après la prise en compte des piétons, le besoin de maison de quartier, le soutien au commerce de proximité et de qualité, voici les réponses des candidats sur le thème de la propreté.

Rue des Chaprais décrépitude

Eric Alauzet

Il veut faire respecter les règles : application stricte des arrêtés municipaux existants contre l’alcool sur la voie publique, pour la tenue en laisse des chiens … Education, prévention, tolérance zéro. Facturer aux contrevenants les frais de nettoyage liées aux incivilités (principe du pollueur payeur).

Il s’est engagé à un nettoyage général de la ville dans les  premiers 6 mois du mandat, à intensifier la lutte contre la prolifération des tags qui contribue à la sensation de saleté de l’espace public et génère un sentiment d’insécurité.

tags rue de Belfort mars 20

Prendre en compte ceux qui ont une valeur artistique, créer des zones d’expression régulièrement entretenues. Le service de nettoyage est payant, mais gratuit pour le nettoyage de tout tag visible depuis l’espace public signalé à la mairie durant cette période.
Volonté de réduire les déchets résiduels (100 kg par an et par habitant) avec la redevance incitative.  Le ramassage des « monstres » doit donc être payant.

matelas rue du Chasnot le 29 décembre 2015

Ludovic Fagaut

Pour la propretéil faut lutter contre les incivilités. Il y aura une unité de police municipale chargée de lutter contre les incivilités. On ne devrait plus entendre dire que la ville est belle, mais sale. Il faut mettre en place des mesures de responsabilisation : qui dégrade, paie ! Ça commence par les gens qui jettent par terre leur mégots. Ça passe par l’éducation. C’est aux éducateurs de jouer leur rôle. Je suis chef d’établissement, j’ai le souci d’améliorer le climat scolaire. La ville ne peut pas être opérateur de tout.

Anne Vignot

La propreté : plus généralement, c’est la question des déchets. Ils sont bien gérés en général à Besançon, mais il y a des incivilités.

déchets sur trottoir Dominos

A propos des tags :  On est dans une ville qui a une culture du tag. Le système actuel est bon, les gens passent un contrat avec la ville Il y a une brigade de nettoyage qui a été renforcée. L’absence de nettoyage en hauteur ? Techniquement je ne connais pas ce qu’il en est.

Tags rue de Belfort en hauteur

L’application du principe pollueur payeur n’est pas simple dans ce domaine.

Les monstres ? Un vrai casse tête. On peut expérimenter d’autres solutions. Il y a des villes où l’on téléphone et le service ramasse tel jour sur le trottoir. On peut laisser le temps à ceux qui veulent récupérer de le faire. On pourrait encourager des associations à développer un recyclage.

Karim Bouhassoun

Il veut lutter contre les dépôts sauvages, la saleté sur les murs et les chaussées et les gros déchets.  Nettoyage des tags de façon réactive. Il retient l’idée d’espaces spécifiques pour les tagueurs.  Ramassage des encombrants : il note l’idée d’un service en ligne rattaché à la ville.

Alexandra Cordier

N’apporte pas de précisions sur le mode de gestion des tags. Elle prévoit des mesures de propreté visuelle par video-verbalisation avec prise en compte de la gestion des incivilités , y compris celles liées aux déplacements

Claire Arnoux

Nous allons mettre en place un service de ramassage des monstres et assurer la propreté des rues, notamment en ayant une véritable politique zéro déchets avec campagne de sensibilisation (mégots, plastiques …). Nous sommes plus mesurés sur « supprimer tous les tags »,  il y a un équilibre à trouver entre un cadre de vie convenant aux habitant.es et une expression artistique de rue que nous souhaitons valoriser, notamment dans une ville qui a un festival d’art dans l’espace public reconnu (Bien Urbain) et qui accueille des artistes de street art de renommée mondiale.

moutons rue des Chaprais

Une très belle peinture murale d’Ericailcane est d’ailleurs visible rue des Chaprais, cet artiste ayant lui-même commencé son œuvre par des graffitis de rue.

 

Jean Philippe Allenbach veut « valoriser le passé prestigieux de Besançon ». Son programme n’indique pas de mesures pour assurer la propreté des rues des Chaprais.

Le programme de Jacques Ricciardetti « Changeons Besançon » n’indique pas de mesures précises pour assurer la propreté des rues des Chaprais. En général, il veut « planter des arbres et fleurs dans les quartiers bétonnés et créer des parcs pour chiens »

 

En conclusion, si aucun candidat ne veut la saleté des rues des Chaprais, les mesures proposées sont variables. Plusieurs candidats disent vouloir lutter contre les incivilités. Mais l’application du principe pollueur payeur n’est pas claire. La limite entre la liberté d’expression et les dégradations n’est pas nette.

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