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Municipales (4) : Quel soutien au commerce de proximité et de qualité aux Chaprais ?

Vivre aux Chaprais a posé 5 questions aux candidats, voici les réponses à la 3° question : le soutien au commerce des Chaprais

Après la prise en compte des piétons (1) et la demande d’une maison de quartier (2)

3.  Que proposez-vous pour aider au maintien et au développement de commerces et services de qualité et de proximité aux Chaprais ? Voulez-vous inverser la priorité actuelle qui oblige les gens à faire des déplacements, à prendre leur voiture pour aller dans les zones périphériques pour les courses et n’importe quelle activité ? 

Eric Alauzet

Eric Alauzet

Il  veut une ville attractive. Réaménager la partie commerçante du bas de la rue de Belfort favorable à la convivialité et au commerce. Proposition d’une plateforme de réorganisation de la rue de Belfort (zone 20 km/h) depuis la rue Chopard en recherchant un consensus co-construit avec les habitants.

rue de Belfort 30 km/h

La vitesse est actuellement limitée à 30 km /h

 

Guichet unique et simplification au service des artisans, des entreprises et des porteurs de projet.

Développer sur la ville la marche et le vélo.

Reconstruction de la ville à l’identique (solution plus chère pour le budget de la ville) afin de gérer l’économie de l’espace. Il faut actuellement plus d’espace alors que l’on a moins d’habitants.

Anne Vignot

Anne Vignot

Elle veut instaurer un moratoire sur le développement des zones d’activités commerciales et favoriser les commerces de quartier. Il y a des difficultés de circulation, il faut fluidifier avec dans l’ordre : piéton, vélo, et voiture en dernier lieu. Il faut mieux gérer le stationnement. Les gens ont des garages, mais ils ne les utilisent pas, ils préfèrent stationner dans la rue.

Une étude SEREMA montre que le piéton consomme plus que le cycliste et plus que l’automobiliste.

Il faut regarder les leviers fiscaux possibles pour que les cellules commerciales ne restent pas vides. Actuellement, elles sont trop chères, les propriétaires habitent rarement en ville. On travaillera avec les commerçants en testant des solutions qui ne sont pas forcément les plus évidentes.  Il peut y avoir des effets pervers. Et il n’y a pas de solution globale. Je pars d’une vison globale, mais chaque quartier a sa spécificité.

Activer des opérations « la rue est à nous » (mise en place logistique qui bloque une rue, sortir les voitures … ) en créant des spectacles de rue hybrides. C’est un exemple de levier indirect pour accompagner les commerces.

Va-t-elle rompre avec l’urbanisme de zonage des années 70 ? Oui, elle n’a jamais été pour la mise en place de quartier monofonctionnel. Un (contre) exemple c’est le quartier des Hauts du Chazal et pourtant c’est récent.

Le projet d’écologie pour la ville de Besançon repose sur une transformation profonde des concepts, des enjeux d’une société qui bouge.

Ludovic Fagaut

Ludovic Fagaut et VAC

 « Je connais bien la rue de Belfort. Ma femme y travaille, j’y passe souvent pour aller à Baume les Dames. La circulation y est difficile. Je ne suis pas contre les espaces partagés, mais pas rue de Belfort qui est une pénétrante et elle doit le rester. Je pense qu’il ne faut pas opposer le commerce dans les zones au commerce de proximité. Ils sont complémentaires si les transports font les liens. On ne ramènera jamais par exemple Décathlon au centre ville.  On n’a pas assez de surface. Il faut reconnaître que l’arrivée du tram a cassé la dynamique dans la mesure où des lignes de bus ont été sacrifiées. Je ne suis pas commerçant, mais ma femme l’a été. Ce qui importe, c’est l’attractivité.

foule au Troc 2018

Avec le Troc des Chaprais, les gens viennent rue de Belfort. Nous proposons une animation au centre ville chaque samedi et soutiendrons des animations culturelles dans les quartiers. Les écoles de musique n’attendent que cela, pouvoir se produire. »

Le programme prévoit  de créer un service « émergence commerce » recensant les locaux vacants, lançant des appels à projet et accompagnant les candidats dans leurs démarches et leurs financements pour u=installer des commerce de proximité.

Karim Bouhassoun

Karim Bouhassoun au café des Chaprais

propose un accompagnement avec de l’événementiel et de l’animation (marchés de Noël, foire, été de la musique…) ; réduction et exonération d’impôts pour les commerces indépendants en difficulté (comme prévu dans le projet de loi de finances 2020).

Il veut développer une identité du quartier (commerces, services de proximité…), créer une Assemblée citoyenne, donner du pouvoir aux citoyens, créer des espaces de rencontres pour évoquer les problèmes d’incivilité, l’élection d’un ambassadeur par quartier en charge de faire remonter les informations des citoyens et de gérer un budget annuel de 30000 euros, l’audition avec l’équipe municipale en réunion plénière deux fois par an.

Alexandra Cordier

veut développer l’attractivité du centre ville. Elle n’a pas précisé de propositions spécifiques au quartier des Chaprais. Son programme prévoit de « renforcer les liens avec les associations de commerçants, partenaires privilégiés, et soutenir leurs projets pour plus d’événements sur l’ensemble de la ville ». « poursuivre nos efforts pour embellir les entrées de ville et ainsi mieux valoriser l’ensemble des quartiers de la ville. »

Claire Arnoux

C’est une priorité forte sur le mandat, et ce dans tous les quartiers. Il faut anticiper les changements qui sont inéluctables au regard des évolutions climatiques et comportementales. Nous souhaitons le développement de commerces de proximité dans le centre-ville (mais également dans les centres des quartiers de la ville ou dans les centre-bourgs), ce qui permet d’éviter les déplacements trop fréquents dans les zones commerciales de périphérie de la ville.

Nous réaffirmons notre volonté d’arrêter tout programme de création ou d’extension de zones commerciales de périphérie sur l’ensemble du Grand Besançon. C’est une mesure écologique, de bon sens, et qui bénéficiera aux petits commerces du centre.

Nous voulons aider, par la mise à disposition de locaux, l’installation ou le maintien de petits commerces (librairie, boulangeries, boucheries, épiceries, maraîchers, cafés…) et de petits artisans-boutiquiers, et aussi embaucher un·e expert·e en reprise d’entreprise au niveau intercommunal pour accompagner et soutenir les salarié·e·s pour la reprise d’entreprises, notamment en SCOP. Nous utiliserons donc les outils à la disposition de la municipalité pour permettre l’installation de nouvelles activités, notamment artisanales (droit de préemption, taxation des locaux inoccupés). Notre priorité sera donnée aux commerces indépendants. Nous devrons travailler aussi au fait de faire revenir les professions médicales et de services au centre-ville.

Jacques Ricciardetti

ne propose pas de mesures spécifiques au quartier des Chaprais. De façon générale, il veut développer la sécurité et le localisme. Il veut « modifier les missions des ASVP, [qu’ils deviennent de] véritables relais des commerçants ». Il veut offrir « 2 heures de stationnement gratuit par 24 h fractionné dans tous les parkings et rues de la ville »

Jean Philippe Allenbach 

veut revitaliser le centre ville, ne plus rajouter de grandes surfaces et réserver 10 % du budget aux quartiers.

Disque bleu

Il veut remplacer les horodateurs par le disque bleu avec les 2 premières heures de stationnement gratuites. Ramener les amendes de stationnement de 35 à 15 €

 

 

En conclusion, les candidats sont nombreux à s’intéresser à l’attractivité du centre ville. Les propositions spécifiques au quartier des Chaprais sont rares. Les avis sont divergents : faut-il favoriser l’accès et le stationnement des automobiles ou au contraire le limiter ?
Faut-il continuer ou non le développement des zones commerciales périphériques ?

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