Qui se souvient d’André Seurre, peintre verrier. deuxième article
Le premier article concernant André Seurre a été publié sur ce site web, le 21 février 2015. Nous en avons reparlé quelques fois dans d’autres articles concernant le 13 rue de la Rotonde, là où était son atelier qui a été définitivement rasé afin de laisser la place à la construction, en cours, d’un petit immeuble.
Depuis cet article, nous avons beaucoup progressé dans la connaissance (premiers pas vers la reconnaissance?) de cet artiste (artisan d’art?).
André Victor Seurre est donc né le 9 juin 1902 à Besançon, au n°37 de la rue de Belfort.
Son père, Julien Seurre est originaire de Côte d’Or; il est alors âgé de 30 ans à la naissance de son fils. Sa mère, Marie Joséphine Gagnepain, originaire d’Evillers dans le Doubs est âgée de 34 ans. Le père d’André aurait été cuisinier, receveur aux tramways, employé de commerce. Sa mère était employée des Postes et Télégraphes (au bureau des Chaprais alors rue de la Liberté ? Voir les articles publiés concernant ce bureau de poste, sur site web les 16 et 23 janvier 2016)
La mère d’André décédera deux ans après la naissance de son fils; son père malheureusement meurt également alors qu’André n’a que 8 ans! Il sera donc très tôt orphelin de mère et de père et recueilli par une cousine, à Liesle, en bordure de la forêt de Chaux.
De ses années d’enfance, on sait peu de choses. A l’âge de 18 ans il aurait suivi des cours à l’école des Beaux Arts de Besançon.
Il se marie à Besançon, à l’âge de 22 ans (le 31.05.1924) avec Marie Jeanne Antoinette Rergue (1903-1969) et habite de nouveau le 37 rue de Belfort. La même année naît leur fils Robert (le 24.08.1924), mais le couple est alors domicilié au 13 rue de la Liberté : il n’avait eu qu’à traverser la rue de Belfort pour trouver un nouveau logis. Comme le fait remarquer M. André POGGIO, un fin connaisseur d’André Seurre, entre son mariage et la naissance de son fils, non seulement A. Seurre change de logement mais « la profession aussi a changé: il se déclarait doreur en mai, en août il est devenu gérant des établissements Cotelle et Foucher (les inventeurs de la célèbre marque d’eau de Javel « La Croix »). »
Puis, nouveau changement, dans la continuité de sa nouvelle profession, nous révèle M. Poggio : » Très rapidement il s’installe à Valence (en 1928) où il exerce la profession de représentant de commerce et vend de la lessive. Pour cela il sillonne la Drôme, et découvre la Haute Provence.
Vers 1934-35, il commence à travailler aux ateliers Thomas, une entreprise spécialisée dans la création et la restauration des vitraux dont le siège est à Valence… »
Et il semble qu’il reviendra s’installer à Besançon, après la guerre, au 13 rue de la Rotonde où étaient tout à la fois son atelier et son logement dans un des bâtiments de la même cour. Un habitant de cette cour nous déclarait, il y a quelques années, l’ambiance qui régnait là au 13, avec de nombreux et joyeux enfants : l’atelier d’André Seurre les accueillait bien volontiers.
Nous n’allons pas dresser dans cet article l’ensemble des œuvres réalisées tant à Besançon qu’à travers toute la France. Nous en reparlerons certainement puisqu’une brochure doit être éditée cet été par la ville de Besançon, à l’initiative de la commission Patrimoine et partage du conseil Consultatif des Habitants Chaprais/Cras. Elle doit associer tous celles et ceux qui, en France, s’intéressent à son oeuvre. Son petit fils, Michel Seurre, a lui aussi été maître verrier dans les années 1970, d’abord en association avec son grand-père, puis seul lorsque ce denier meurt en 1977. Et ce toujours au 13 rue de la Rotonde!
Vitraux église de Montperreux illustrant la vie de Saint Isidore Gagelin un enfant du pays mort martyr en 1833, canonisé en 1988.
L’atelier a donc disparu mais il nous reste leurs œuvres qui témoignent de leur esprit créatif !
Nous renouvelons notre appel à témoignage de tous ceux qui ont connu André et/ou Michel Seurre ou qui ont connaissance de leurs œuvres. Nous vous en remercions par avance.
Sources : Roger Chipaux membre du groupe histoire, patrimoine, mémoire de Vivre aux Chaprais; monsieur André Poggio, Lou Trepoun, revue semestrielle de l’association l’Essaillon https://www.essaillon-sederon.net/ et madame Michèle Péault, association Liger http://liger42.e-monsite.com/
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