Il y a 120 ans, le ministre plénipotentiaire Jules Valfrey était enterré au cimetière des Chaprais…
Qui se souvient de M. Jules Valfrey ?
Malgré plusieurs ouvrages consacrés à l’histoire de la diplomatie en Europe, il semble bien être tombé dans l’oubli.
Sa tombe au cimetière des Chaprais est aussi tombée dans l’oubli et dans un état de délabrement avancé !
Tombe de M. Jules Valfrey au cimetière des Chaprais
Jules Joseph Valfrey est né à Montrond le Château le 2 novembre 1838. De sa famille et de ses études on sait fort peu de choses. Sa carrière semble avoir épousé celle de différents ministères : ministère de l’Intérieur, mais aussi et surtout des Affaires étrangères où il devint ministre plénipotentiaire. En diplomatie, un ministre plénipotentiaire est un agent chargé des pleins pouvoirs afin de conduire une mission particulière. C’est le grade le plus élevé après celui d’ambassadeur.
En fait, si nous nous sommes intéressés à cette personnalité décédée à Paris le 23 novembre 1900, c’est au vu des différents comptes-rendus de son décès dans la presse tant nationale qu’internationale ! En effet, The New-York Herald (il est vrai, dans son édition européenne, certes…) évoque son enterrement dans the little church of Les Chaprais….
Membre de la société d’émulation du Doubs, de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, des discours des présidents de ces sociétés savantes furent prononcés au cimetière. Comme celui de M. Pingaud, professeur d’Histoire à l’université de Besançon et président de l’académie locale qui « …a retracé en termes parfaits la brillante carrière de notre collaborateur… » explique alors Le Figaro, en page une de son édition du 28 novembre 1900. « Il a montré ses origines et ses affinités locales, son goût pour son pays natal où il revenait chaque année se retremper dans cette atmosphère comtoise toute faite de bon sens et de clarté comme son esprit lui-même ».
Si des lecteurs possèdent d’autres renseignements sur cette personnalité, nous pourrions compléter cette brève notice. Nous vous en remercions par avance.
Sources : M. Jean Pracht et service état civil Besançon.