Sécurité, incivilités … deux exemples aux Chaprais en août 2020
Ensemble, prenons soin des uns les autres : un slogan mis en avant par Ginko. Comment cela se passe-t-il concrètement ?
Mercredi après midi, dans un tram se dirigeant vers Chalezeule environ 9 passagers sur 10 ont un masque mais plusieurs le portent sous le menton ou l’enlèvent sans arrêt pour téléphoner, boire ou se frotter le visage. Les distances ne sont pas toujours respectées et pourtant ce n’est pas une heure de pointe. Bref, on ne se sent pas très en sécurité
Quelles sont les consignes de Ginko ?
On ne les trouve pas facilement sur le site web de Ginko. Il y a des affiches sur les fenêtres des trams masque obligatoire Mais les messages sonores rappellent surtout la nécessité de composter sa carte.
Port du masque
Le port du masque est obligatoire dans le bus et le tram, pour tous les voyageurs de plus de 11 ans.
L’absence de masque est passible d’une amende de 135 € lors de contrôles pouvant être effectués par les forces de l’ordre. Les masques doivent être jetés dans les poubelles et ne doivent pas être laissés dans les bus et tramway ou sur l’espace public.
Distanciation physique
Respectez une distance minimale d’un mètre avec les personnes en station et à bord des véhicules.
Gestes « barrière »
- Avant et après chaque voyage, utilisez du gel hydroalcoolique ou lavez-vous les mains.
- Toussez ou éternuez dans votre coude.
- Utilisez un mouchoir à usage unique et jetez-le dans une poubelle.
Qui doit faire respecter les règles ?
On comprend que les chauffeurs de bus et de tram ne veuillent pas faire la police, il y a un mois , le 5 juillet Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne était victime d’une agression violente alors qu’il voulait contrôler le ticket d’une personne et demandait le port du masque pour trois autres. Roué de coups l’homme âgé de 58 ans décédait cinq jours plus tard. Depuis d’autres agressions ont eu lieu en France, toujours en lien avec le port du masque. Les passagers qui doivent subir les incivilités osent-ils faire des remontrances ?
Une opération de contrôle était médiatisée ce mercredi après midi en présence de plusieurs policiers. Dans le cadre du déconfinement, ces actions communes ont été plus fréquentes, soit plusieurs contrôles par jour pendant plusieurs semaines selon Mathieu Schnebelen, le responsable du service fraude de Ginko Keolis.
Visiblement, les usagers verbalisés pour non-port du masque sont aussi des voyageurs circulant sans titre de transport. Des usagers jeunes le plus souvent, selon Ginko Keolis, essentiellement en fin d’après-midi et en soirée.
L’opération de contrôle menée hier en début d’après-midi en présence du préfet et de la maire de Besançon n’a révélé qu’un faible nombre de contrevenants. 195 clients ont été contrôlés dans cinq bus et trams, trois procès-verbaux ont été dressés selon Ginko Keolis.
En ce qui concerne la sécurité, Laurent Sénécat, le directeur de Keolis Besançon rappelle que le réseau bisontin bénéficie d’un dispositif renforcé avec de la vidéosurveillance, présente dans tous les trams (et les stations tramway) et dans 60 % des bus (100 % à terme). C’est le cas, aussi, de l’appel d’urgence que peut enclencher un chauffeur en difficulté : l’appel est automatiquement transféré au poste central de commandement de Ginko et à la police (laquelle peut rejoindre rapidement le véhicule géolocalisé) ; l’appel permet également d’entendre tout ce qui se passe dans le véhicule.
Des voitures en stationnement prises pour cible
Certains habitants n’osent plus prendre les transports collectifs. Quand ils le peuvent, ils privilégient la voiture individuelle. Mais il faut la garer quelque part. Ceux qui l’avaient stationnée avenue d’Helvétie ou au parking Isenbart ont du constater des dégradations. et des vols.
Une dizaine de riverains bisontins ont appelé la police, dans la soirée de mardi 4 août pour signaler le comportement curieux de deux individus avenue de l’Helvétie. Les policiers de la BAC ont surpris en flagrant délit les suspects près du parking Isenbart, avec une partie du butin sur eux. Ils repéraient d’éventuels objets de valeur dans les véhicules stationnés et, profitant de l’obscurité, réalisaient des vols à la roulotte
Depuis les faits, huit victimes se sont déjà signalées auprès du commissariat de Besançon. Les deux voleurs présumés, âgés d’une vingtaine d’années, ont été placés en garde à vue, puis remis en liberté. Ils seront prochainement convoqués devant le tribunal correctionnel.