François Lacaille
François Lacaille
Interview n° 14 réalisée le 26 mai 2008 et republiée en 2014 (sans modification)
Depuis quand es-tu dans le quartier des Chaprais ?
Originaire de Belfort, je suis arrivé à Besançon en 1974 et j’habite aux Chaprais depuis 5 ans.
Quel a été ton parcours professionnel ?
J’ai été enseignant, d’abord dans le pays de Montbéliard, puis à Besançon. J’ai été permanent syndical SGEN-CFDT, puis directeur d’école aux Clairs Soleils. Actuellement, je suis en semi-retraite : je réalise des enquêtes sociales.
Actuellement, quelle responsabilité occupe la majeure partie de ton temps ?
Je préside l’association Accueil Familles Pergaud, une association qui gère un lieu en face de la Maison d’arrêt où les familles de détenus sont accueillis les jours de parloir.
Pourquoi s’être préoccupé des familles de détenus ?
Lorsque j’étais directeur de l’école des Clairs Soleils, j’ai côtoyé des familles en difficulté. Puis lorsque j’ai pris ma retraite, j’ai participé à l’encadrement d’une marche de l’association des « chemins de l’insertion et de la citoyenneté » . Nous avons accompagné 12 détenus sur les chemins de Compostelle du Puy jusqu’à St Jean Pied de Port. Ce fut une expérience enrichissante.
Par ailleurs, tu animes un club de réflexion politique, quel est son but ? en quoi cela consiste ?
Oui, en 2001, j’ai participé avec une équipe de militants syndicalistes et associatifs en particulier dans le domaine de l’insertion, à la création de l’EPI (Espace politique d’innovation). C’est un lieu de débat ouvert. Son but est d’amener les gens à réfléchir et à se former un point de vue personnel en écoutant différents points de vue. Nous organisons régulièrement des apéritifs débats au Foyer des Jeunes travailleurs des Oiseaux, rue des Cras.
A chaque fois, deux personnes sont invitées à exposer des points de vue différents et la salle pose des questions et discute. Il s’agit de montrer que face à la complexité des questions, il n’y a pas une réponse simple, toute faite. Le prochain thème, le 28 mai, portera sur la question de la récidive, le précédent abordait la question de la laïcité en 2008. Il y en a eu un sur le Grenelle de l’environnement, un autre sur le travail etc
Etre responsable de différentes associations, d’où vient ce goût pour la vie associative et le militantisme ?
C’est une tradition familiale
Toutes ces activités te laissent- elles du temps pour les loisirs ?
Oui, je suis un randonneur, quelqu’un qui aime la montagne. Je fais partie du CAF Club Alpin (qui compte 700 adhérents sur Besançon) et j’encadre des sorties en moyenne montagne. Je fais aussi du vélo, en ville en particulier.
Quel est ton avis sur le quartier des Chaprais ?
Il y fait bon vivre. Il y a plein d’avantages, la proximité avec le centre ville, l’importance des commerces. L’inconvénient, c’est qu’il manque d’unité. Les gens y habitent, ils y consomment, d’autres y travaillent, beaucoup y passent. La rue de Belfort est très bruyante, c’est parfois insupportable. (aides contre le bruit)