Tailleur de pierre, archéologue, Jean Marie Croizat présentera trois publications à livre ouvert
Scey, Montfaucon, Charencey … Jean Marie Croizat se passionne pour les châteaux en ruine
Jean Marie Croizat vous allez participer à la Rencontre à livre ouvert le 9 mars avec trois publications ayant quel point commun ?
Ce sont trois études sur l’histoire de châteaux et des seigneurs qui les occupaient au Moyen Âge au Xe et XI e siècle .
La première publication décrit le Castel Saint-Denis de Scey. De quand date-il ?
Vers l’an 1000, on trouve un Guilenc à l’origine de la famille des seigneurs de Scey, son petit fils Gui est qualifié de prince du château de Scey vers 1061 et son fils Othon en 1098.
Après des destructions, le site a connu une renaissance avec la famille Granvelle, en particulier Thomas, le fils de Nicolas Perrenot. Entre 1565 et 1576, de gigantesques travaux ont coûté 20 907 francs.
Cette maquette donne une idée de l’importance du château à cette époque
Un long chantier a restauré les ruines du château. Avez-vous participé personnellement à ces travaux ?
Oui, c’est l’objet de cette publication et de l’exposition qu’elle accompagnait. Ce fut une longue histoire. J’ai fondé une association l’ARCHE en 1978 pour étudier et consolider le site de ce château.
Le premier chantier (pilote) avec des bénévoles a commencé en août 1985. Cette étude a été publiée en 1992 avec Claudine Munier (archéologue) et Annick Richard (documentaliste).
Comment êtes-vous venu à vous intéresser à l’archéologie ?
Très jeune, je voulais être bourrelier. Je suis devenu tailleur de pierre spécialisé dans la restauration de châteaux. Pour bien restaurer le château, il fallait comprendre comment il était dans le passé et donc réaliser des fouilles, faire un travail d’archéologue. J’ai suivi des études dans ce domaine à Lyon et cette publication était un mémoire de fin d’études. Ces recherches sur le terrain devaient être complétées par l’étude d’archives. J’ai dû aussi faire un travail d’historien.
La deuxième publication concerne Montfaucon ?
Oui je l’ai intitulée Les dynastes de Montfaucon. Il s’agit d’abord d’une étude généalogique. On trouve un Conon de Montfaucon vers 1045 et Richard I° vers 1060. Je montre l’importance des seigneurs du lieu par leur place reconnue par l’archevêque de Besançon, Hugues I° de Salins.
En 2004, vous avez publié une étude intitulée Les Jurenses, une gent équestre. Cela vous amène à un autre château complètement en ruine, lequel ?
Il s’agit du château de Charencey sur Loue à côté de Chenecey. Mais j’évoque aussi de nombreux autres châteaux comme celui de Joux. Puis, j’ai étudié le clan Nibelungen de Charles Martel jusqu’à par exemple Thibaud de Rougemont seigneur du château de Belvoir.
Vous avez d’autres projets ?
Oui, je prépare un ouvrage intitulé Les fils de la brume. Une histoire revisitée des Nibelungen du demi-frère de Charles Martel jusqu’aux Habsbourg.
Quel est votre origine ?
Je suis franc-comtois, né à Quingey en 1949. Mon père travaillait à l’usine Simon. Il était le chauffeur du patron qu’il avait fait passé de l’autre côté de la ligne de démarcation durant l’occupation allemande.
Par mon métier, je me suis beaucoup déplacé dans la région et au delà et j’ai un pied à terre à Besançon, 47 rue des Cras, siège de ma maison d’édition 47