Pauvres créatures, un film onirique

Pauvres créatures, un film onirique


Film très original, « Pauvres créatures » du cinéaste grec Yórgos Lánthimos nous offre un univers baroque entre conte et fantastique…



Nous sommes dans l’Angleterre victorienne, William Dafoe sorte de docteur Frankenstein au visage balafré vient de faire naître une créature à partir du cerveau de l’embryon d’une femme qui vient de se suicider.

Donc, avec son petit cerveau, la créature doit s’initier au langage et à tout ce qui régit la société ; elle arpente le monde d’abord en petite fille sans tabou ; ensuite en jeune fille fascinée par sa propre sexualité. Un avocat, en visite lui propose de s’émanciper de son créateur. Les voilà partis sur un grand paquebot faisant étape dans quelques-unes des grandes villes du monde : Alexandrie, Lisbonne Paris.
pauvres créatures
Après avoir expérimenté la sexualité, la jeune fille va se confronter à la domination masculine et découvrir la misère du monde. Lors de ce voyage, elle gagne en humanité alors qu’autour d’elle la barbarie est bien là. Elle change et devient plus humaine. Dans l’arrière-plan de cette histoire fantastique, le cinéaste dessine au-delà de la société victorienne corsetée, le portrait et la métamorphose d’une d’une femme vers l‘émancipation. Le cinéaste ose tout avec brillance dans un décor futuriste animé de toutes les audaces et toutes les transformations. Le réalisateur grec dont c’est le quatrième film explore les possibilités de cinéma avec son chef opérateur en mettant au point un objectif qui produit une distorsion à l’image et configure le film comme un immense rêve habité par les formes les plus étranges. Ce procédé technique crée un univers à la limite du fantastique. Le film tourné en studio, dessine un imaginaire dans lequel l’actrice Emma Stone interprète à merveille son étrange et hallucinante mutation.

pauvres créatures

Où voir ce film ? Quels films à l’affiche cette semaine au Victor Hugo, rue Gambetta ?
ciné Victor Hugo

Pauvres créatures tous les sors à l’affiche
Si seulement je pouvais hiberner samedi et lundi seulement