Carole Denéchaud revient à la Rencontre des Chaprais avec le bleu des cyanotypes
Retrouver Carole Denéchaud à la 3e Rencontre des artistes des Chaprais à la Cassotte
Carole Denéchaud, vous participez pour la troisième fois à la Rencontre des artistes des Chaprais, pourquoi ?
J’aime l’aspect convivial de cette rencontre. Il y a une diversité de public : des visiteurs avertis ou moins, des âges assez variés, on est dans un foyer de jeunes. J’habite aux Chaprais et je souhaite participer à l’animation de mon quartier.
Lors de la première rencontre, vous vous définissiez comme « auteur photographe » est-ce toujours valide ?
Oui, cela n’a pas changé. Je pratique la photographie de façon différente. Je fais le choix d’une démarche artistique et d’une recherche en particulier de procédés techniques. Voir le portrait de Carole Denéchaud publié en 2018
Lors de la deuxième rencontre, vous aviez fait le choix de polaroïd, continuez-vous cette technique ?
Oui, je l’utilise toujours, mais cette année, je vais proposer une autre technique : le cyanotype.
De quoi s’agit-il ? comment procède-t-on ?
Selon Wikipédia, le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, grâce auquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan. Cette technique a été mise au point en 1842 par le scientifique et astronome anglais John Frederick William Herschel. La britannique Anna Atkins, qui était également une aquarelliste accomplie, est la première à avoir réalisé des œuvres d’art avec le cyanotype, dans lesquelles les plantes marines apparaissent suspendues dans un bleu océanique.
Le procédé utilise à dose égale deux produits chimiques : le citrate d’ammonium ferrique et le ferricyanure de potassium.
On peut utiliser la lumière du jour ou une caisse avec un éclairage par des LED.
Positif et négatif sur l’appareil.
Je peux utiliser au départ des photos prises avec un polaroïd. Pour l’instant, je n’ai fait que des tirages sur papier, mais j’envisage d’en faire sur tissu. Je pourrais par exemple utiliser ces nénuphars.
L’intérêt artistique, c’est qu’il y a une part d’aléatoire : un même négatif peut donner des résultats différents.
Vous avez réalisez d’autres expositions récemment ?
Oui, c’était le résultat d’un travail très enrichissant de deux années mené avec des personnes âgées. Le projet a été perturbé par le Covid. Il a été réalisé en deux temps : il s’agissait d’abord de réaliser des photos d’intérieur, chez et avec les personnes participantes.
Puis à l’extérieur dans un cadre qui les a marqué. C’est un travail sur la mémoire réalisé avec des travailleuses sociales. On a fait par exemple des photos vers la gare, à Micaud, à la brasserie du commerce et à la Rhodia. Des textes et des photos ont composé une sorte d’histoire de vie. Comme par exemple celle de Geneviève qui a travaillé 18 ans à la Rhodia.
Parmi la vingtaine d’artistes qui vont exposer au Foyer de la Cassotte les samedi 28 et dimanche 29 octobre 2023, avez vous particulièrement des affinités ?
Il y aura des anciens et des nouveaux avec une grande diversité. Je connais bien ma voisine Myriam Larrière qui a participé plusieurs fois. J’ai exposé chez Eva Marty-Sidibé dont j’apprécie la démarche. J’aime beaucoup le travail d’Isabelle Palaticky. J’avais entendu parler d’Henri Traforetti. J’ai eu l’occasion de le rencontrer et d’échanger avec lui lors de la soirée conviviale de Vivre aux Chaprais. …
Rendez-vous à la 3e Rencontre des artistes des Chaprais
samedi 28 octobre à partir de 14 h et dimanche 29 de 10 h à 18 h
au Foyer de la Cassotte, 18 rue de la Cassotte. Entrée libre.