De la Grange Coulon à Saint Vincent
En 1866, les Soeurs de la Charité de Besançon, congrégation fondée par Jeanne Antide Thouret ouvrent entre le chemin Fontaine Argent et les rues de la Cassotte et des Deux Princesses, Saint-Vincent des Chaprais, une école et un pensionnat pour 120 internes.
En 1874, une convention avec la Ville régulent les problèmes d’ici bas. Pour permettre la réalisation de l’Avenue Fontaine-Argent, les Soeurs cèdent une bande de terrain contre des concessions au cimetière des Chaprais. La Ville s’engage à déplacer leur lavoir de l’autre côté du ruisseau. Mais la dérivation opérée provoque un assèchement du lavoir une bonne partie de l’année. En 1882, rejointes par d’autres riverains, les Soeurs sollicitent une alimentation pérenne. Le branchement se fera sur la conduite des eaux d’Arcier traversant le nouveau Pont Saint-Pierre et alimentant le bas des Chaprais.
En 1879, Stéphane Blondeau, autre propriétaire à la Grange Coulon propose à la Ville la cession gratuite d’une bande de terrain de 8 mètres de largeur pour relier la rue Fontaine-Argent à la rue des Deux Princesses (future rue Chopard dans sa partie basse) et une autre bande de 6 mètres pour la partie haute à relier avec la rue de Belfort. Il propose même d’avancer l’argent des travaux remboursable sur 20 ans. Dans le même temps Charles Eugène Savoye offre le terrain nécessaire à la réalisation de la rue Fourier pour relier la rue de Belfort au pont des Cras. La Municipalité décline ces propositions mais retient ces offres dans le cadre des aménagements à venir
Plan Delavelle 1883. Les rues Suard, Marie Louise, Fourier et Chopard ne sont pas encore ouvertes.
En 1929, les Soeurs de Saint-Vincent créent une école d’infirmières, une maternité puis une école d’assistances sociales et de monitrices d’enseignement ménager. Voir le témoignage de Chantal Chevillard
En 1954, elles organisent dans le bâtiment Nord, une clinique pour enfants et de 1961 à 1969 une clinique chirurgicale.
En 1956, elles avaient pris en charge le foyer de la Protection de la Jeune Fille au 18 de la rue de la Cassotte.
En 1962, Saint-Vincent des Chaprais, partie Sud, côté Avenue Fontaine-Argent, est vendue à l’Institution Saint-Joseph.
Saint-Joseph à Saint-Vincent pour un stage de gym à proximité de la chapelle. Septembre 1971
Chapelle St Vincent en 1995 avant sa démolition
A l’approche du troisième millénaire, le site éveille de puissantes convoitises immobilières. Seule la bordure Nord sera conservée. La clinique est assignée à résidences, comme l’a été la clinique de la rue de la Mouillère. Mais la demeure historique du 18ème siècle est isolée de son parc.
Un nouvel immeuble, plus haut, plus large est dorénavant de grande proximité. Pouvait-on invoquer la règle de protection des 500 mètres. Plusieurs éléments en dissuadaient . La demeure n’est pas classée Monument Historique mais plus simplement inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.. La modestie de l’environnement architectural de la rue de la Cassotte ne plaide pas en sa faveur et les constructions proches du supermarché Casino non plus.
Saint Vincent autrefois depuis l’avenue Fontaine Argent
L’avenue Fontaine Argent en 2022 au même endroit
L’urbanisme débridé qui prévaut souvent aux Chaprais nous laisse parfois dubitatifs. Christian Mourey août 2022 –
Revoir le premier article sur la Grange Coulon et la maison du 28 rue de la Cassotte
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