Qui est maintenant à la tête de l’ASEP ?
Interview d’une présidente heureuse, Laure Jeannin
L’ASEP était et reste la plus grosse structure du quartier Chaprais-Cras. Implantée 22 rue Résal, elle a subi d’importantes difficultés. Nous avons voulu faire le point avec celle qui assure la reprise : Madame Laure Jeannin la présidente.
Depuis quand êtes-vous présidente de l’ASEP et pourquoi cet engagement ?
Je suis adhérente depuis septembre 2019. Ma fille a suivi le centre de vacances et les cours de danse classique. J’aime bien cette structure. Arrivée à l’âge de la retraite, j’ai voulu ne pas rester simple utilisatrice, j’ai voulu m’impliquer : je suis entrée au CA en juillet 2020 comme vice-présidente. Je suis devenue présidente le 27 août 2021, il y a bientôt un an.
Êtes-vous attachée au quarter des Chaprais ? Qu’appréciez-vous dans ce quartier ?
J’y habite depuis longtemps, depuis 1993. J’aime tout dans ce quartier. Il est tranquille. Il fat encore un peu village. Au bout d’un certain temps, on finit pas connaître tout le monde. J’ai tout sur place, l’école à deux pas, un arrêt de bus, beaucoup de commerces. En 20 minutes, on est au centre-ville. Je trouve le quartier assez vert.
Il y a quelques années, l’ASEP était la plus grosse structure du quartier avec près de 3000 adhérents, qu’est-elle devenue après la crise sanitaire ?
La Covid est passée par là, nous avons vécu deux années compliquées. L’ASEP reste une très grosse structure avec près de 2000 adhérents. Les activités ont été interrompues et malgré les efforts consentis (remboursement des cotisations), les gens sont hésitants à reprendre une activité collective. C’est assez général.
Vous avez dû aussi gérer des problèmes de personnel ?
Oui, depuis juin 2020, la directrice a été gravement malade. Nous espérions qu’elle allait se remettre. Ce n’est pas le cas. Il est certain que cet événement douloureux a bousculé le personnel et toute la structure. Valérie Hincelin a repris du service de façon provisoire. Ludovic Bonnet, originaire de l’Ardèche a été embauché récemment comme directeur adjoint, dans un premier temps.
Combien y a-t-il de salariés à l’ASEP ?
Il y a une dizaine de salariés permanents et une vingtaine d’animateurs à temps partiel. Sans compter les multiples intervenants. Il y a eu des départs, des démissions. Il est vrai que le personnel a subi les contraintes sanitaires : le confinement, puis beaucoup de tâches supplémentaires avec des règles qui changeaient tout le temps. Beaucoup de stress. Certains ont craqué : ils n’avaient pas envie de fliquer les gens.
Quelles sont les activités qui marchent le mieux ? qui font le plein ?
Nous proposons une cinquantaine d’activités. Ce qui fait le plein, c’est traditionnellement la gym. Il faut dire que nous proposons 35 cours par semaine avec des animatrices et animateurs formidables.
Le yoga et l’oenologie avec 5 cours de 20 personnes ont aussi beaucoup de succès. Je voudrais aussi citer la danse sous différentes formes, ce qui permet de terminer l’année avec un gala de très haute qualité qui peut rivaliser avec ce que propose le Conservatoire. Inversement, quand on propose des nouveautés, les gens hésitent, c’est compréhensible.
L’ASEP ne se limite pas à proposer des activités, elle est devenue un Centre Social. Comment ça s’articule ?
Nous avons 4 secteurs d’intervention : la maison de quartier, le Centre social, les vacances et Culture urbaine qui est délocalisée aux Torcols. Depuis 2008, l’ASEP bénéficie d’un agrément de la CAF. Le Centre social Chaprais-Cras- Viotte propose des activités souvent gratuites ou à des prix très modiques pour créer du lien social. Elles sont réalisées principalement par une vingtaine de bénévoles. Les enfants peuvent bénéficier de soutien scolaire, d’aide aux devoirs soit dans les écoles élémentaires soit à l’ASEP pour les collégiens. Pour les adultes des cours de cuisine, des séances de brico-couture etc … On propose aussi des sorties familiales. La prochaine est au château de Joux
Le secteur vacances et d’accueil de loisirs est en pleine activité cet été tant au lac de Vouglans à Bellecin que sur place avec des thèmes originaux
Beaucoup d’associations peinent à renouveler leurs instances dirigeantes (CA, bureau, présidence) est-ce votre cas ?
Non, nous avons un CA composé d’une quinzaine de personnes. Pas seulement des retraités, un tiers des membres est en activité. Ce sont des gens impliqués qui prennent la parole. Il faut dire que nous avons un vivier important avec le grand nombre d’adhérents. Nous voudrions que tous les secteurs soient représentés.
Quel point de vue avez-vous sur l’association Vivre aux Chaprais et sur son site web www.chaprais.info ?
C’est une association qui a le mérite d’exister. Nous découvrons que le site web chaprais.info est extraordinairement riche. Nos relations pourraient être développées. Il est vrai que la nouvelle équipe de l’ASEP, manque d’expérience et de connaissance sur le quartier. Du coup, il y a eu un couac dans l’organisation de la fête du quartier qui était organisée auparavant collectivement au Parc des Chaprais. On aurait été plus au frais que sur le terrain de la rue Résal.