Commerce des Chaprais et confinement : le point avec la présidente de son association
Interview de Rolande Faivre Chalon, Présidente de l’Association Commerce et Artisanat des Chaprais
Comment va la santé ?
Si vous pensez à la maladie, il me semble que les responsables et les adhérents de l’association vont bien. Ils ne sont pas atteints par le Covid 19, mais ils sont plusieurs à beaucoup souffrir de la situation actuelle sur le plan économique. La situation est diverse : certains continuent à travailler : pharmacies, tabacs, commerces alimentaires … d’autres sont fermés depuis des semaines. Même ceux qui travaillent tous les jours constatent une baisse du chiffre d’affaires.
Qu’est-ce qui vous inquiète le plus ?
C’est l’avenir. On ne sait pas comment l’activité va pouvoir reprendre normalement. Il est certain que si les bars et restaurants restent encore fermés longtemps, cela risque d’être catastrophique pour eux. On comprend qu’il y a un risque si les gens ne sont pas disciplinés et ne respectent pas les distances dans les bars. Mais comment peut-on faire reprendre le travail aux gens sans leur donner la possibilité de manger ? La mise en place du respect des distances n’est pas facile, mais c’est la même difficulté à l’école.
Que deviennent vos activités ?
L’activité principale de notre association, c’est le Troc des Chaprais. La date avait été fixée au dernier dimanche d’août, le dimanche 30 août, mais rien n’est préparé. Sera-t-on autorisé à l’organiser cette année ? Le gouvernement parle d’interdire tout rassemblement de 5000 personnes, or la fréquentation de la rue de Belfort s’approche de ce nombre le jour du Troc.
Dernières nouvelles (16 mai 2020) : « en raison des contraintes liées à l’épidémie de coronavirus : jauge des personnes accueillies, gestion des flux, risques encourus, le Troc des Chaprais programmé pour le dimanche 30 août 2020 est annulé. Bien évidemment nous donnons rendez-vous pour l’édition 2021.
Comment avez-vous gardé le lien avec vos adhérents ?
Surtout par téléphone et message électronique. On reçoit des demandes d’aide. on essaie de répondre. On donne un coup de pouce.
On n’a pas organisé de réunions en vidéo-conférence, ça paraît trop compliqué.
Avez-vous d’autres projets ?
Je voulais qu’on réfléchisse à un événement de substitution à la course nocturne qu’on n’organise plus en juin. Ce n’est guère le moment d’en parler.
Il y a eu un petit événement hier chez Bruno Grandvoinnet, de quoi s’agissait-il ?
On a fait cela presque à huis-clos pour respecter les règles. Nous avons reçu 45 masques confectionnés par des bénévoles et apportés par une élue de la ville de Besançon Karima Ruchdi. Réalisés avec générosité par quelques couturières bénévoles et collectés par la Banque du bénévolat, 180 masques ont été distribués d’abord à la Banque alimentaire, aux Restos du coeur, à la Croix rouge, à des SDF, aux commerçants de la place Cassin, du Centre ville et donc maintenant aux Chaprais.
Voir Bruno Grandvoinnet sur Facebook en vidéo
Personnellement, qu’est-ce qui vous manque le plus dans la situation actuelle ?
C’est de pouvoir se réunir, de rencontrer les autres.
Voyez-vous un aspect positif dans cette situation ?
J’ai l’impression que les gens font davantage attention à leurs voisins, se rendent des services, il y a une solidarité. On l’observe même entre commerçants qui s’organisent pour faire des livraisons en commun chez des personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Pourvu que ça dure !