Christiane Ledain, créatrice de bijoux
Christiane Ledain, vous participez à la deuxième édition des Rencontres avec les artistes des Chaprais, pourquoi ?
Cela ne fait que 4 ans que je suis revenue à Besançon, aux Chaprais précisément, je souhaite participer aux initiatives de Vivre aux Chaprais, rencontrer d’autres artistes et créateurs chapraisiens et me faire connaître dans le quartier.
Comment définissez-vous votre activité ?
Officiellement je fais partie des artisans, mais je suis avant tout créatrice de bijoux.
J’ai du mal à admettre qu’on limite l’activité artistique à la peinture et à la sculpture. Un artiste exprime ce qu’il ressent, ce qu’il a en lui. Il y a bien des artisans qui mettent d’eux mêmes dans ce qu’ils réalisent. On peut le faire dans différents domaines. C’est ce que j’essaie de faire.
Pratiquement comment procédez-vous ?
Je créée des bijoux à partir de fils de cuivre colorés que je crochète de différentes façons. J’insère parfois du cuir ou des perles. Tous les bijoux sont montés sur plaqué or ou argent.
Je crée aussi bien des bagues, des boucles d’oreille, que des colliers, et des bracelets.
Evidemment pour réaliser une boucle d’oreille simple je peux y passer 3 ou 4 heures et avoir besoin de 2 ou 3 jours pour réaliser un grand collier.
Quelle formation avez-vous eue ?
Je suis autodidacte. C’est une technique peu répandue en France, mais assez fréquente aux Etats-Unis. J’ai fréquenté les Beaux Arts, il y a longtemps, mais comme modèle. J’ai fait beaucoup de travaux manuels, j’adore cela. Depuis que je suis en retraite, j’avais besoin d’une occupation, j’ai trouvé cela, c’est sympa. J’ai une famille d’artistes en particulier ma fille Angélique qui fait de la peinture plutôt surréaliste après avoir quitté les Beaux Arts
Faites vous toujours la même chose ?
Non, j’évolue. Je fais des modèles plus élaborés. J’essaie aussi d’être plus moderne. Actuellement, j’ai surtout une clientèle assez âgée entre 30 et 50 ans. J’essaie de réaliser aussi des bijoux qui plaisent à des plus jeunes en utilisant d’autres matériaux par exemple en combinant coton et métal.
Je vais essayer le macramé, ça peut faire plus gothique, moyen âge.
Comment trouvez-vous votre clientèle ?
Principalement sur des marchés et de grands salons comme à Micropolis Talents et Saveurs tous les ans en novembre et aux Salines royales d’Arc et Senans. L’emplacement coûte assez cher 300 € mais les visiteurs savent ce qu’ils veulent. C’est une bonne clientèle. C’est plus difficile d’intéresser les gens sur de petits marchés artisanaux. Ils ne voient pas toujours la différence entre création de bijoux et simple enfilage de perles ! Evidemment ce n’est pas le même prix. Je donne des flyers
et je publie sur Internet Voir le site L’Atelier du chat
Contact : Christiane Ledain 1 rue de la Liberté prune.besak@gmail.com
L’adresse 51 rue de Belfort n’est plus valide
Travaillez vous aussi sur commande ?
Oui mais le plus souvent, les clientes ont repéré un modèle qui leur plaît, elles voudraient la même chose mais d’une autre couleur.
Que deviennent vos créations ?
Je ne fais pas cela pour les entasser chez moi. J’essaie d’en vivre. Mais je ne cherche pas non plus à vendre à tout prix. Cette activité me permet de garder un lien social. J’ai toujours travaillé et quand j’ai dû arrêter pour m’occuper de ma mère, pendant 2 ans, je ne pouvais plus sortir, je me suis sentie isolée. Les contacts avec d’autres professionnels sont enrichissants. On s’aperçoit qu’il y a des tas de gens qui font des choses magnifiques.
Quel a été votre parcours professionnel ?
J’étais fonctionnaire à l’Université de Franche Comté. J’ai travaillé à la fac de droit, à la fac de lettres, à l’IUT et j’ai finis ma carrière à la Présidence de l’Université près du Musée des Beaux Arts. Je me suis surtout occupée du service de la scolarité : la gestion des étudiants, leurs diplômes etc …
Quel est votre lien avec le quartier des Chaprais ?
Je suis née à Besançon d’une mère franc-comtoise et d’un père Suisse-allemand. Mon lieu de prédilection, c’est le parc Micaud.
J’y allais souvent étant enfant surveillée par une dame qui habitait dans la maison du gardien du parc Micaud. Ce lieu est devenu une boite de nuit. Quand je suis revenue habiter à Besançon, après avoir vécu un temps à Fraisans, ce fut rue de la Liberté. Ce quartier me plaît beaucoup.
Et avec l’association Vivre aux Chaprais ?
J’ai consulté le site web www.chaprais.info. Je suis allée à la soirée conviviale.
J’ai trouvé cela sympathique. J’ai eu envie de m’investir dans cette association puisque j’avais un peu de temps disponible.