Une nouvelle équipe à la tête de l’ASEP
Interview d’Anna Grapsa directrice de l’ASEP réalisée le 9 avril et publiée le 22 avril 2019
Vous êtes directrice de l’ASEP depuis quand ? Pourquoi avoir pris cette fonction ?
Je suis en poste depuis le 4 février 2019. Je trouve que c’est une belle maison, dotée d’une équipe engagée et motivée, issue d’une association locale et non une simple antenne d’une structure nationale. Je trouve que tout ce qui se passe ici est très intéressant.
Quel lien avez-vous avec le quartier des Chaprais ?
Très peu pour l’instant, je pense mieux le connaître d’ici quelques mois. Je suis grecque d’origine. J’ai travaillé à Dijon et j’habite à Auxonne (en Côte d’Or).
Quel a été votre parcours professionnel ?
J’ai commencé à faire de l’animation pour financer mes études de lettres modernes (spécialité littérature comparée). J’ai voulu travailler dans un centre de loisirs et dans les activités périscolaires. J’ai suivi une formation BEATEP (Brevet d’Etat d’Animateur technicien de l’Education Populaire, diplôme remplacé maintenant BPJEPS) spécialité « développement des pratiques artistiques et culturelles ».
J’ai été embauchée dans une MJC à Dijon (Montchapet-Maladière) où j’ai occupé successivement différents postes en particulier dans le secteur enfance/jeunesse, animation et manifestations de quartier et projets culturels.
Par ailleurs, sur un plan personnel je suis élue au conseil municipal d’Auxonne.
Pouvez-vous présenter l’équipe qui anime l’ASEP ?
Oui, un nouvel organigramme vient d’être refait avec l’ensemble de l’équipe. Il y a quatre secteurs principaux. Le secteur jeunesse et cultures urbaines est dirigé par Philippe Vuillemin avec Sébastien Burlet qui sera embauché pour coordonner le CCUB et l’espace jeunesse. Le nouveau responsable du secteur vacances et vie de quartier est Wassim Khalfaoui qui remplace Marie Taillard. Sur ce même secteur Anthony Santoro reste toujours le directeur référent de l’accueil de loisirs périscolaire et extrascolaire. Magali Barthoulot succède à Valérie Hincelin à la tête du Centre social. Pamela Schillinger (intervenant jusqu’à l’an dernier sur le quartier Viotte) reprend les missions anciennement assurées par Magali. Corynne Durand est responsable du secteur administratif avec Noémie Courtieu (pour l’accueil, la comptabilité et la paie). Bruno Lejeune assure l’entretien. Les nombreux (44) animateurs intervenants des activités sportives et socio-culturelles sont coordonnés directement par la directrice et le secteur administratif.
L’association a tenu récemment son AG, y a-t-il eu des changements importants ?
Non, il y a une continuité avec la même présidente Madame Patricia Fleury. Deux jeunes : Manon Outeda et Antoine Febvre font leur entrée au sein du Conseil d’administration qui comprend 11 personnes.
Parmi les prochaines initiatives de l’ASEP, on peut signaler le vide grenier du 25 mai
Il y a régulièrement des expositions par exemple l’atelier Fumigali
Parmi les 57 activités proposées, quelles sont celles qui marchent le mieux et celles qui ont du mal à trouver leur public ?
De façon générale, la plupart des activités adultes font le plein, en particulier la Gym qui a des fidèles. Pour les enfants, on a subi deux changements de rythmes scolaires successifs, en seulement 5 années. Les familles ont eu du mal à s’adapter et changer leurs habitudes. Quant aux jeunes, ils sont plus volatiles et exigeants.
L’accueil de loisirs est toujours important pour l’ASEP ?
Oui, il mobilise entre 20 ou 30 animateurs et accueille environ 450 enfants chaque année. Il a lieu durant les petites vacances scolaires et on prépare déjà les vacances d’été avec plusieurs séjours sous tente à Bellecin et des mini-camps qui seront préparés par les jeunes eux-mêmes.
Les gens ne savent pas toujours ce que signifient les lettres EP dans le sigle ASEP que devient cette caractéristique d’«éducation populaire» ?
Ce principe existe toujours, il s’illustre dans le développement du CCUB qui résulte de la collaboration de plusieurs associations, issues de la pratique d’activités à l’ASEP. Le centre des cultures urbaines de Besançon est un espace dédié particulièrement à la glisse avec différentes pratiques skate, roller, BMX, longboard, slackline, parkour et aussi hip-hop et graff.
Ce projet de 10 ans voit le jour en mars 2019. Lire la délibération du conseil municipal. L’équipement propose de nombreux modules en bois dans un grand espace indoor, conçus et fabriqués par les jeunes.
C’est vraiment une élaboration collective avec une quarantaine de bénévoles. Les pratiquants de ces nouvelles activités urbaines ne viennent pas consommer dans un cadre tout fait. Ils se prennent en main pour réaménager leur local. C’est là notre rôle d’éducation populaire : accompagner, mettre en œuvre les compétences et permettre à chacun de s’épanouir au sein d’un collectif. Ce local est situé dans les anciens locaux du PSB tennis aux Torcols dans le quartier Saint Claude.
Par ailleurs, notre maison ouverte de 8 h 30 à 21 h, reste un lieu d’accueil et de services sur le quartier ouvert à tous, où chacun peut venir pratiquer, proposer des actions et projets, ou simplement échanger.
Que devient l’action du Centre Social à la Viotte ?
L’ASEP avec un agent de développement a impulsé différentes actions dans ce secteur. Mais nous ne pouvons continuer à assumer seuls cette mission. Il y a besoin d’un maillage pluridisciplinaire et institutionnel fort (assistance sociale, conseil et accompagnement pour l’emploi,…). Nous n’avons pas le personnel qualifié pour couvrir l’ensemble des problématiques. Nous avons donc du interrompre notre intervention à la Viotte en attendant une concertation très prochaine avec la ville et l’ensemble des partenaires concernés afin de mener un projet cohérent avec les besoins du territoire.
L’ASEP est la plus grosse structure du quartier des Chaprais, quelles vont être vos relations avec les autres associations du quartier ?
Nous préparons ensemble la fête du quartier qui aura lieu le samedi 22 juin au Parc des Chaprais. Nous travaillons déjà avec le Café des pratiques. Nous sommes prêts à collaborer avec l’association Vivre aux Chaprais, ainsi que tous les acteurs intervenant sur le quartier, sur des projets ou actions communes en direction des habitants du quartier.