Au CDN Bagdad Festival du 24 au 27 janvier 2019
Bagdad Festival au CDN
7 artistes irakiens pour la première fois en France. La création irakienne à l’honneur durant 4 jours à Besançon : spectacles, lectures, exposition, conférences, projections …
Pour ce deuxième temps fort de la saison autour de l’Irak, après la création franco-irakienne Looking for Oresteia présentée en septembre, voici le Bagdad Festival !
Pendant ces 4 jours, un festival foisonnant de spectacles, exposition, lectures, rencontres…
Il a en effet semblé urgent de faire connaître la vitalité, le talent et le courage de ces artistes irakiens d’aujourd’hui, qui viendront pour la première fois présenter leur travail en France, à Besançon et dans des lieux partenaires comme la Filature, Scène nationale de Mulhouse, qui s’associe à ce Focus Irak à l’occasion de son Festival Vagamondes (9-19 janvier 2019). Ces artistes ont tous choisi de continuer à vivre et travailler en Irak, au contact de la réalité de la société irakienne, sur ses décombres, mais aussi au coeur d’un pays en pleine réinvention…
Yes Godot
Avec Yes Godot, Anas Abdul Samad revisite la pièce de Beckett en faisant de Bagdad le point de rencontre des personnages. Ce metteur en scène s’impose par sa radicalité comme l’un des artistes majeurs d’Irak. Il vient de remporter le premier prix « International Festival of Islamic Arts » à Tabriz en Iran. Il n’a encore jamais été présenté en France, une tournée a été organisée qui permettra de faire découvrir son travail à Besançon et dans quatre autres villes partenaires.
À Bagdad, les créations du metteur en scène Anas Abdul Samad subliment la violence vécue dans une ville meurtrie par les guerres, par une esthétique sans paroles qui emprunte aux arts visuels, à la pantomime ou à la marionnette. Avec Yes Godot, il revisite la pièce de Beckett en faisant de Bagdad le point de rencontre des personnages. Vladimir, Estragon et Lucky se révoltent contre leur créateur dans une violence chorégraphiée qui met à distance la brutalité du réel tout en soulignant la solitude humaine dans le vacarme du monde. Anas Abdul Samad dirige la compagnie «Impossible Theater Group» à Bagdad. Son travail rend compte par des gestes et des signaux, dans une sorte d’expérience limite, des peurs et des émotions de son peuple. Il s’impose par sa radicalité comme l’un des artistes majeurs d’Irak.
Jeudi 24 et vendredi 25 à 20 h samedi 26 à 19 h
Carte blanche à Sinan Al Azzawi
Heure noire
Vendredi 25 à 18 h et samedi 26 à 17 h
Sinan Al Azzawi est un grand acteur et metteur en scène, très engagé politiquement dans les mouvements de contestation qui ont secoué la société civile irakienne. Auteur d’une thèse sur le théâtre post-dramatique dans le monde arabe, sa colère, sa force explosive, sa démesure sont au coeur de sa démarche, dont le langage est une matière vive, et qui met en scène les évolutions qui traverse les sociétés arabes. À découvrir d’urgence !
Lecture musicale
Seule elle chante
Samedi 26 à 20 h 30
Avec Aya Mansour, Judith Morisseau et le musicien Loup Uberto (durée 1 h)
Née en 1992, Aya Mansour est une jeune poétesse et journaliste irakienne qui vit à Bagdad. À la fois surréaliste et politique, sa poésie d’une langue cristalline est le témoignage d’une jeune femme qui a grandi dans la guerre. « L’écriture, dit-elle, est ma tentative pour sauver les morts, les ressusciter. » Seule elle chante, son troisième recueil, a été traduit en français en 2018 aux éditions des Lisières (traduction Souad Labbize)
Exposition du 24 au 27 janvier
Irak, années 60, Une modernité oubliée
CDN ESPACE BAR
Vernissage et rencontre avec Latif Al Ani
Jeudi 24 Janvier À 18 h
Entrée libre
Pour l’ouverture du festival, Latif Al Ani, le photographe le plus important de l’Irak moderne, exposé entre autres à la biennale de Venise en 2015, nous fera le grand honneur de sa présence. Il donne à voir l’histoire irakienne des années 60 à 79 : une oeuvre personnelle, un regard sur la ville de Bagdad et son architecture moderniste remarquable, aujourd’hui défigurée. Dans les années 1960, entre la chute de la monarchie et l’avènement du parti Baas de Sadam Hussein, l’Irak connut une ère de relative stabilité aujourd’hui perçue comme une époque bénie dans la mémoire collective.
Bord de scène
rencontre avec des artistes irakiens
avec les metteurs en scène Anas Abdul Samad et Sinan Al Azzawi et la poétesse Aya Mansour
Vendredi 25 Janvier à 21 h – Entrée libre
Lecture
frankenstein à bagdad
d’Ahmed Saadawi
Samedi 26 janvier à 15 h 30 – CDN ESPACE BAR
La comédienne Violaine Schwartz donnera à entendre ce conte aussi fantasmagorique que réaliste situé dans l’Irak de l’après Saddam Hussein, qui met en scène les pérégrinations du Sans-Nom dans le quartier de Batawin à Bagdad. Ce roman, traduit en français aux éditions Piranha, a reçu le Prix international du roman arabe 2014 et le Grand Prix de l’Imaginaire en 2017.
Gratuit sur réservation au 03 81 88 55 11
Conférence
« quelle reconstruction pour le peuple irakien ?»
avec la politologue Myriam Benraad, l’historienne et journaliste Sophie Bessis et la poétesse et journaliste Aya Mansour.
Dimanche 27 janvier À 15 h – au CDN
Gratuit sur réservation au 03 81 88 55 11
Le CDN Besançon Franche Comté est situé aux Chaprais
Avenue Edouard Droz
Esplanade Jean-Luc Lagarce
25000 Besançon
03 81 88 55 11
Horaires
> Lundi de 14 h à 18 h,
> Du Mardi au Vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 18 h
> Les Samedis de représentation à partir de 16 h
Pass pour tout le festival 21 €