Café histoire : l’Art Nouveau aux Chaprais (ou ailleurs) exposé brillamment
Le succès de la formule du Café histoire ne se dément pas. Le dixième a eu lieu jeudi 8 novembre. Il a fait le plein de la brasserie Le Fontaine Argent
Jean Claude Goudot a introduit la réunion en rappelant que le premier Café histoire avait déjà eu lieu à cet endroit à l’initiative de l’association Vivre aux Chaprais qui tient sa 21 ° Assemblée Générale jeudi 22 novembre à la Cassotte
Plus de 50 personnes étaient présentes, pourtant le thème pouvait paraître très technique : l’Art Nouveau aux Chaprais. Mais Jean Pierre Regazzoni a su captiver son auditoire grâce à un considérable travail de recherche, à la projection de nombreuses photos pour illustrer le propos, grâce à un diaporama parfaitement organisé et à sa présentation orale passionnée et précise.
Voici un petit aperçu de l’exposé
Jean Pierre Regazzoni a défini l’art nouveau comme un changement dans les techniques d’architecture et de décoration en rupture avec le classicisme : le choix des lignes courbes, de l’asymétrie et la référence à la nature est caractéristique.
Il a situé ce courant esthétique dans le temps : entre 1890 et 1915 en le distinguant, exemples à l’appui, des choix antérieurs et postérieurs. Il a montré l’extension de ce courant dans différents pays et fait référence en France à « l’école de Nancy »
Il a ensuite rappelé l’origine du développement de l’habitat bourgeois aux Chaprais après la fin de l’interdiction de construire en dur et l’impulsion donnée par la création du Parc Micaud et des Thermes à la Mouillère utilisant les eaux salées de Miserey.
L’art nouveau s’illustre par des éléments décoratifs sur les murs extérieurs
parfois une métope (rectangulaire)
On trouve parfois des lambrequins (ornement découpé et souvent ajouré, en bois ou en métal, fixé en bordure de toit ou à la partie supérieure d’une fenêtre).
La rue de Vittel concentre de nombreuses illustrations de cet art nouveau
La villa Lorraine construite selon les plans de l’architecte Maurice Forien constitue un bel exemple
On en trouve aussi avenue Fontaine Argent
en particulier derrière la villa Germaine, l’ancien consulat suisse
Mais aussi la villa « chinoise » pour laquelle les informations restent très limitées, Un appel a été lancé !
Une maison de la rue des Jardins est originale avec l’avancée de son toit et un arc outrepassé (ou arc en fer à cheval qui dessine un arc de cercle plus grand que le demi-cercle).
Celle de la rue de la Rotonde comporte plusieurs éléments typiques de l’art nouveau
La villa Brigonnet 103 rue de Belfort (avec son bow-window et sa tourelle) et l’immeuble du 105 (et son toit avec ranpendu) sont remarquables
L’avenue Foch est bien connue pour ses deux villas au rond point
Les Bains Douches construits en 1911 rue de Belfort selon les plans d’Alphonse Burcey
Si l’on pénètre dans certaines maisons, on trouve au sol de superbes mosaïques
La mosaïque est un art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre (marbre, granito), de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique, assemblés à l’aide de mastic ou d’enduit, pour former des motifs ou des figures. Quel que soit le matériau utilisé, ces fragments sont appelés des tesselles.
Le rôle de certains entrepreneurs comme Hector Guimard (et ses modèles de fonte) et l’entreprise Pateu
qui avait son siège avenue Carnot décoré d’une belle mosaïque
Pour repérer l’emplacement des maisons citées voici un plan et la légende des repères
Selon l’habitude, les participants ont pu tester leurs connaissances par un petit quiz de 12 questions sur le thème