D’un pont à l’autre, le pont de la République (1)

D’un pont à l’autre, le pont de la République (1)

Notre ami Christian Mourey, auteur de plusieurs billets historiques sur ce blog, nous a proposé 4 billets illustrés sur le pont de la République. Nous l’en remercions vivement.  Remerciements également à mr. Jean-Pierre Schad, de la boutique bien connue à Battant, la Missive, pour l’aide documentaire apportée.Voici donc le premier billet.

 

Le premier pont Saint-Pierre, en métal était dit de Fil de fer.

Le premier pont Saint-Pierre dit de Fil de fer

Chaque pont a son histoire. Une histoire de liens entre les hommes. Un pont, c’est l’Histoire. Alors demi-tour. Deux siècles en arrière. Premier Empire finissant.

Les Autrichiens organisent le blocus de Besançon. En ce nouvel an 1814, le Général Marulaz est en charge de la défense de la ville. Il fait raser les maisons de Canot, de Bregille et des Chaprais.

Le général Marulaz, afin de défendre Besançon lors du siège de 1814 ordonna de nombreuses destructions.

Le général Marulaz

Il est même envisagé de détruire le pont Battant et une partie de Battant. Et la Restauration arriva et voilà Besançon, 20 ans à se remettre des séquelles du blocus : paiement des réquisitions, reconstruction des maisons, nouvelles plantations… Il faut attendre 1830 pour que la ville retrouve sa population d’avant la Révolution: 30 000 habitants car la prospérité renaît. L’horlogerie, le commerce, les banques se développent. En 1846, la population est de 40 000 habitants. Elle a progressé d’un tiers en 15 ans. La ruelle Saint-Pierre (Rue de la République) est prolongée jusqu’au Doubs. Il est temps pour la Boucle de fleurir aux Chaprais où l’on a rectifié les rues des Chaprais et de Palente pour en diminuer la pente.

Une vue générale du pont Saint Pierre, dit de fil de fer, depuis la colinne de Beauregard

Le pont Saint Pierre vu depuis Beauregard

En 1834, le Conseil Municipal adopte le projet Viellard, un pont suspendu à péage dit « Pont de Fil de Fer ». La Rue Neuve Saint-Pierre tend son tablier au vallon des Chaprais. Le pont réalisé, on aménage le Parc Micaud. En 1856, le chemin de fer, venu de l’Ouest, est à la Viotte. De la base de la Mouillère, on va bientôt partir à l’assaut ferroviaire du Haut Doubs. Mais il faut toujours compter avec les caprices de la rivière. La crue de décembre 1882 embarque les milliers de traverses stockées pour la réalisation de la ligne de Morteau. Le tablier du Pont de Fil de Fer est en partie détruit. Les dégâts sont considérables. Le débat s’engage. Faut-il réparer? L’opération s’avère coûteuse et insuffisante à la fréquentation croissante du pont. 

A suivre…

Vue de l'entrée du pont Saint-Pierre depuis la ville, c'est à dire la Boucle.

L’entrée côté ville (boucle), du pont Saint Pierre

Photo de l'entrée du pont Saint Pierre depuis les Chaprais

Le pont Saint-Pierre, côté Chaprais

 

photo entrée pont de fil de fer, côté Chaprais: on aperçoit  au pied des piliers, les postes de péage, 1 sou, qui pénalisera la fréquentation de Micaud.

 

Voir la suite : deuxième billet

le troisième billet

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