Le passage Rambaud : une petite rue au coeur des Chaprais
Cheminement piéton et cycliste bien pratique entre la rue du Chasnot et la place Flore : le passage Rambaud
Cette rue est assez large en bas (côté rue des Chaprais) et très étroite en haut (côté rue de Belfort)
Trop longtemps impraticable à cause du chantier Promogim, ce passage est nettement amélioré voire agréable.
Le revêtement du passage Rambaud a été refait correctement. Les murs sont plus propres. Une barrière a été placée en haut côté rue de Belfort. La circulation automobile est donc limitée. Pourtant, la vie des piétons n’est pas toujours sans risque.
Pour traverser la rue de Belfort, le passage piétons étant trop éloigné, beaucoup de piétons et de cyclistes traversent directement (entre la boucherie et la crèmerie) au risque de se faire renverser par les automobilistes.
Des véhicules utilisent normalement ce passage pour accéder aux parkings privés côté impair et au cabinet de kinés côté pair
Mais le passage Rambaud est devenu aussi un parking gratuit, bien commode, alors qu’il faut payer à quelques mètres, rue de Belfort. Pourquoi pas ?
Les voitures sont bien rangées le long du mur, laissant un espace suffisant aux piétons. L’ennui pour les piétons, c’est lors des manœuvres : les automobilistes remontant le passage en marche arrière.
Sur le passage Rambaud ou au n° 7 de la rue des Chaprais, on trouve une école de musique La Clé musicale animée par Maryline Clerget et un cabinet de kinésithérapeutes : Céline Vuillemey, Alice Buffet et Cyrielle Besson.
Les abords du passage Rambaud (rue de Belfort) ont bien changé : un petit bâtiment vétuste, en retrait, comportant plusieurs boutiques et un bar a été remplacé par un immeuble neuf de 5 étages au ras de la rue de Belfort et du passage Rambaud.
de nouveaux commerces : La Fée Verte, un café restaurant karaoké d’une part et une crèmerie (La Rigotte) d’autre part
A l’intersection avec la rue des Chaprais, un immeuble traditionnel
Histoire : Jusqu’en 1926, ce passage s’appelait ruelle Charpy, probablement du nom d’un de ses habitants.
Qui était Rambaud ?
Alfred (Nicolas) Rambaud, est né à Besançon le et mort à Paris le Il est surtout connu comme historien et homme politique.
Fils d’un relieur papetier natif de Gray, il fit des études secondaires à Besançon puis à Paris. Il est reçu à l’École normale supérieure en 1861.
Agrégé de l’Université en 1864, il enseigna l’histoire dans plusieurs lycées (Nancy, Bourges, Colmar). Puis, ayant obtenu un doctorat en 1870 avec une thèse sur l’empire grec au Xe siècle, il enseigna à l’Université d’abord à Caen en 1871, puis à Nancy en 1875, et enfin à Paris, à la Sorbonne, comme professeur d’histoire moderne et contemporaine.
Il s’intéressa à une diversité de sujets et publia une douzaine d’ouvrages sur l’Empire byzantin, sur l’histoire de la France, et sur la Russie, où il effectua une mission durant deux ans. Son œuvre majeure fut l’ Histoire générale du IVe siècle jusqu’à nos jours en 12 volumes, qu’il dirigea avec Ernest Lavisse et en rédigea une vingtaine des chapitres les plus importants.
Dans un petit ouvrage scolaire, il présente sa conception : « Autrefois, dans l’enseignement de l’histoire, on se préoccupait surtout des rois, de leurs batailles, de leurs traités, de leurs mariages. Ici, nous avons voulu faire surtout l’histoire de la nation française ; montrer comment se sont formés chez nous le pouvoir royal, le clergé, l’aristocratie, le peuple des villes et des campagnes ; quels progrès ont été accomplis dans les sciences, l’agriculture, l’industrie, le commerce »
En 1879, Jules Ferry l’appelle à la direction de son cabinet au ministère de l’Instruction publique. Il commença alors une carrière politique : élu en 1883 conseiller général du canton de Roulans, puis de celui de Levier, en 1902, il devint Vice-Président du Conseil général du Doubs. En 1895, candidat « modéré », il bat les « radicaux » et est élu sénateur. Il devint ministre de l’Instruction publique du 29 avril 1896 jusqu’à la chute du gouvernement Jules Méline en juin 1898.
Franc-maçon, il fit partie successivement de plusieurs loges dont celle de Besançon (Sincérité et parfaite union). Alfred Rambaud fut aussi journaliste et romancier. Il collabora à différentes revues et fut rédacteur en chef du Progrès de l’Est à Nancy.
Voir la page consacrée à la rue de Belfort et ses commerces
la page consacrée à la rue des Chaprais