Brève histoire des Capucins 10 rue de la Cassotte à Besançon

Brève histoire des Capucins 10 rue de la Cassotte à Besançon

Article rédigé par Marie Noëlle Besançon publié en avril 2013 sur l’ancien site Web et republié en octobre 2014

L’origine de Sainte Colette.  L’Ordre des Franciscains, qui fait partie des Ordres mendiants, prit corps au XIIIème siècle, en Italie, fondé par saint François d’Assise, qui amena un renouveau évangélique spectaculaire. Il s’étendit rapidement en Italie puis gagna l’Europe et même l’Asie. Les premiers couvents furent créés en France dès 1217, regroupant couvents de Clarisses (créés par Claire d’Assise pour les femmes, à Besançon en 1250) et les couvents de Franciscains (à Besançon dès 1225).

Chapelle Sainte Colette rue de la Cassotte

Un nouveau souffle fut donné à ces couvents par Sainte Colette au XVème siècle, et particulièrement en Franche-Comté (Besançon en 1418).

Sainte Colette de Corbie

C’est au siècle suivant, en 1528 que le mouvement des frères Mineurs Capucins vit le jour, voulant initier « le retour au plus authentique franciscanisme ». Le nom de Capucins fut donné spontanément par le peuple à cause de la forme du capuchon de leur habit (cappuccino : petit capuchon). Ils étaient prédicateurs et confesseurs. Cette réforme essaima en France en 1574 où elle prendra un essor prodigieux. Les Capucins ont été présents à Besançon depuis 1607, à Chamars, sur l’emplacement de l’Arsenal (place St Jacques).

Lors de la Révolution française, de nombreux frères Capucins furent arrêtés et exécutés à cause de leur foi, et les couvents fermés. C’est à la restauration que les couvents rouvrirent et le couvent des Capucins de la rue de la Cassotte fut fondé par le Père Jean de la famille de Longeville, en 1866. La chapelle fut construite par l’architecte Victor Baille, et à peine terminée fut occupée par les militaires lors de la guerre franco allemande ; elle fut ensuite rendue dès la paix signée en 1871, et dédiée à Sainte Colette.

IAFcapucinsembleme
De belles compositions se trouvent dans l’église, œuvres du peintre lyonnais Antoine Sublet : l’Immaculée Conception, le « pardon d’Assise » à la Portioncule, d’Edouard Baille : « Sainte Colette sur un âne se rendant de Besançon à Dole », et la Sainte famille.

Sainte Colette peinture

A plusieurs reprises, en 1880 et en 1903, lors de différents événements politiques, des expulsions vidèrent le couvent, puis les frères revinrent définitivement en 1923. Un petit séminaire ouvrit dans les années 1936. Des travaux furent entrepris en 1989, pour restructurer le couvent devenu trop grand pour les 8 religieux qui vivaient là, pour les rendre plus accueillants et fonctionnels. D’où décision de vendre le jardin pour financer les travaux. Un immeuble, La Pyramide, fut construit sur l’emplacement du jardin. En 1997, les Capucins, n’étant plus que 5, quittèrent leur couvent, afin de le mettre en vente.

Les Invités au festin et La Maison des Sources
Ce fut notre association Les Invités au festin (IAF), fondée en 1990, dans le but général de lutter contre l’exclusion des personnes souffrant de troubles psychiques, qui l’acheta en 1999. Nous y avons emménagé le 1er avril 1999, et transféré l’accueil de jour que nous avions déjà rue de la Vieille Monnaie, puis nous ouvrîmes une résidence sociale le 1er avril 2000.
Le lieu pris le nom de La Maison des Sources. Il fonctionne sur les principes citoyens de liberté, égalité, fraternité et solidarité, dans le même esprit d’alliance fraternelle et d’amour que les Capucins.
Les buts des IAF sont :
« – Offrir un espace d’accueil de partage de rencontre à des personnes souffrant de difficultés psychiques et/ou sociales.
– Leur permettre, par les liens qu’elles vont créer avec d’autres, de développer leurs capacités existentielles et relationnelles
– Les aider ainsi à trouver, où retrouver un sens à leur vie. »
Marie-Noëlle Besançon

IAFmarienoellebesancon

Merci à Marie Noëlle Besançon de nous avoir permis de publier son article. Voir le portrait de Marie Noëlle Besançon

rue de la Cassotte en mars 2009

Depuis la première publication de cet article, la physionomie de la place a changé avec la construction d’un nouvel immeuble

rue de la Cassotte en octobre 2014

Voir la page consacrée à la rue de la Cassotte

Categories: Histoire & Patrimoine

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