Les Chaprais depuis 35 ans : déménagement des usines et des emplois
En 1980, le quartier des Chaprais abritait encore des usines ou de gros ateliers. Actuellement des immeubles d’habitation ont pris la place
Si l’on consulte l’annuaire des entreprises industrielles édité par le Centre municipal de promotion et de développement économiques de Besançon en 1980
On constate qu’à cette date, le quartier des Chaprais ne ressemblait pas à une cité dortoir, il y avait encore une trentaine d’entreprises de plus de 10 salariés dont une dizaine dans le secteur de l »horlogerie ou de la micro-mécanique, 5 industries alimentaires ou diverses et 15 entreprises du secteur du bâtiment ou des travaux publics.
Que sont-elles devenues ?
La SIOR (Société Industrielle des Outilleurs Réunis) créée en 1947 était installée au 20 rue des Jardins employait 130 salariés (surtout des hommes) dirigés par MM Regnier et Renard.
Elle a fusionné avec Falconnet, Garnier et Cotterlaz pour former la société Metalis qui appartient au groupe néerlandais AALBERTS Industries.
Ce spécialiste du découpage de précision, sur presses rapides, est actuellement installé à Chaudefontaine (dans le Doubs) . Ce site qui accueille également la Holding et le Centre Technique du groupe, emploie environ 180 personnes.
Il ne reste plus de traces de cette usine, le numéro 20 de la rue des Jardins a été remplacé par le n° 30 de la rue de l’église avec un grand ensemble immobilier Néolia
Les Etablissements Jean Monnier et Compagnie, (une entreprise horlogère créée en 1958) étaient installés aussi rue des Jardins, au numéro 17. Spécialisée dans la production de boîtes de montre, elle employait plus de 80 salariés (surtout des hommes). Elle était dirigée à l’époque par M Daniel Robinet. Elle a déménagé à Châtillon le Duc. En difficulté avec sa filiale Méca Control, elle a déposé le bilan en 2002.
La biscuiterie Buhler était installée sur 3000 m² au 49 rue du Chasnot avec une quarantaine de salariés (surtout des femmes) qui produisaient 3500 tonnes de biscuits par an.
Elle a déménagé à Velotte, à la place de l’UAC (Union agricole Comtoise).
Des immeubles d’habitation ont été construits récemment dans cet espace avec un autre accès rue Baigue
Voir un autre article sur l’entreprise Buhler
A suivre …
Si vous avez travaillé dans ces usines, ou si vous habitiez à proximité, pourriez-vous communiquer votre témoignage et vos photos ?
Merci d’avance
Voir la page consacrée à la rue des Jardins et la page consacrée à la rue du Chasnot
La cohabitation entre l’usine SIOR et ses voisins n’a pas été facile. En 1989, la SIOR a du réaliser 2 millions de F d’investissement pour réduire les nuisances sonores ressenties dans un immeuble construit à 50 mètres de l’usine. En octobre 1992, le déchaînement de brises roches à 10 mètres de ses ateliers de haute précision oblige l’entreprise à arrêter sa production et mettre son personnel en chômage technique. Le permis de construire de l’immeuble de 84 logements l’EDEN avait pourtant été accordé . La maîtrise de l’urbanisme laissait à désirer.