Portrait de Claude Guinchard et son équipe des Vieux Papiers
Claude Guinchard et une partie de l’équipe des trieurs de Vieux papiers, anciennement rue du Pater (désormais rue de l’Eglise)
Interview n° 11 réalisée le 26 mars 2008 et republiée le 8 novembre 2014
Depuis quand êtes vous à Besançon et dans le quartier ?
J’habite dans le quartier des Chaprais depuis 1993, rue Chopard
Depuis quand trie-t-on les vieux papiers ?
A l’origine, c’est Jean Tourneret, instituteur à l’Helvétie qui a pris cette initiative en 1983, pour financer un voyage scolaire. Les gens ayant pris l’habitude de trier leurs journaux lui ont demandé de continuer. Le tri a donc continué avec le renfort de Charles Journot, artisan peintre et de Robert Grandpoirier, retraité de la SNCF.
En quoi consiste l’opération ?
Collecter de vieux papiers, les trier : journaux ordinaires, magazines sur papier glacé, autres puis les expédier soit vers l’usine Amstrong (anciennement Isorel) de Pontarlier soit en vrac au chantier de récupération ESKA de Franois.
Combien êtes-vous ?
Actuellement, nous sommes une dizaine de personnes, toutes bénévoles, à nous retrouver dans la bonne humeur, chaque matin.
Certains, comme Alain Andrès et René Truche (photo) reviennent même l’après-midi et passent beaucoup de temps dans le local, (pas vraiment chauffé).
Cela représente donc un travail important ?
Oui, en gros 1350 kg de papier sont triés et ficelés tous les matins. Tous les 15 jours, environ 10 tonnes partent pour Pontarlier sur des palettes.
A quel prix est vendu ce papier ?
En 2007, 390 tonnes ont été collectées et vendues pour plus de 27000 euros. Le tarif est de 77 euros la tonne à Pontarlier et de 30 à Franois. Mais il faut déduire plus d’un tiers de frais de transport.
D’où proviennent ces papiers ?
Beaucoup de gens du quartier ou de plus loin, mettent un carton à côté des poubelles et viennent de temps en temps apporter les cartons au local, rue du Pater. (désormais rue de l’Eglise) Un ramassage est aussi effectué avec une camionnette.
Que va devenir votre local avec les constructions Néolia ?
Les constructions doivent se faire en deux temps. La nouvelle construction va inclure un local pour l’Aiglon et un autre pour le tri du papier.
Quel est le but de cette activité ?
Développer la solidarité : 8695 euros ont été répartis entre le Secours catholique, l’association « Les invités au festin« , le Téléthon, le Fourneau économique, Mira (les chiens d’aveugles) principalement. Une somme équivalente contribue au financement des missions en Afrique, au Brésil ou en Irak.
Cette activité a-t-elle un impact sur le plan écologique ? Quelle est la différence avec le tri réalisé par la ville ?
Lorsque la ville a mis en place le tri sélectif, nous avons posé la question à M. Alauzet, l’adjoint. Il nous a répondu que nous pouvions continuer notre tri. Ce n’est pas contradictoire avec les poubelles jaunes. Pour nous, l’important, c’est de faire quelque chose d’utile, au sein d’une équipe sympathique.
Que pensez-vous du quartier des Chaprais ?
Quand on est venu habiter à Besançon, le quartier nous a plu. Les gens sont sympas. Il y a tout sur place, les commerces, les services, les médecins, analyses, radios, etc
Quelles améliorations seraient souhaitables ?
Je fais partie du comité de quartier, la Chapraisienne, présidé par M. Fernand Giner. Nous nous réunissons l’après-midi pour jouer aux cartes. C’est agréable, mais il est dommage qu’il ne puisse y avoir d’autres activités, faute d’une véritable maison de quartier. Le local actuel n’est guère accessible et il faut arrêter le soir pour ne pas déranger les voisins.
Connaissez-vous d’autres personnes actives dans le quartier ?
Il y en a beaucoup, mais ce sont souvent des retraités, la relève sera-t-elle assurée ?
Parmi les associations, on peut citer « Les enfants de l’espoir » présidés par Robert Vernet rue des Tamaris qui doit s’entraîner rue de Chalezeule.
En 2014, la collecte et le tri continue,
l’équipe de bénévoles s’est étoffée, elle attend vos apports de journaux, revues, pubs et bouchons (en plastique et en liège) au 21 rue de l’église chaque matin de 9 h à midi y compris durant les vacances
Pour contacter Claude Guinchard, il suffit de venir le matin (y compris le samedi) dans le local (porte de garage) au 21 rue de l’église au rez de chaussée de l’immeuble Néolia
ou de lui téléphoner au 03 81 53 49 80 (aux heures des repas ou le soir)
Voir la page sur la rue de l’église