Rencontre à livre ouvert avec Arnaud Friedmann

Rencontre à livre ouvert avec Arnaud Friedmann

Vous participez samedi à la Rencontre à livre ouvert, pourquoi ?
Je suis bisontin, les Chaprais, je connais bien, j’y ai travaillé et j’y ai beaucoup d’amis. Je suis content de participer à cette rencontre avec Guy Boley.

Vous allez présenter et dédicacer votre dernier livre intitulé La femme d’après. Pourquoi avoir choisi de se mettre à la place d’une femme ?

Moi, un homme, j’ai voulu me mettre à la place d’une femme agressée. Pour écrire une fiction de façon libre, j’ai besoin de me mettre dans la peau d’une personne très éloignée de moi.

La femme d'après Arnaud Friedmann

Sur un coup de tête, cette femme part à Montpellier retrouver un amour de jeunesse. Et le soir, en regagnant son hôtel, elle est agressée par quatre hommes. Elle s’en échappe, mais cet épisode traumatisant fait basculer sa vie.

Vous allez présenter un autre livre dans lequel le narrateur est une jeune fille d’origine cambodgienne.

Oui, cela se passe à Besançon. Ce livre aborde le thème de l’immigration cambodgienne. A l’Université, en maîtrise d’histoire contemporaine, j’avais réalisé un mémoire intitulé « L’immigration cambodgienne à Besançon et dans le Doubs, 1975-1995 », à partir des documents conservés par le père Claude Gilles (curé de Planoise et fondateur de la paroisse des migrants).

Arnaud Friedmann le trésor de Sunthy

En 2019, je me suis inspiré de ce travail pour rédiger mon roman Le trésor de Sunthy qui met en scène un adolescente bisontine enquêtant sur son histoire familiale,

Pourquoi et comment avez-vous commencé à écrire ?
Je suis fils unique. J’ai vécu enfant sans frère ni soeur et sans télé. Mon imagination a été développée par la lecture. J’aime toujours lire. J’ai suivi des études littéraires au lycée Pasteur et à l’Université. Et j’ai commencé à écrire des romans. Le premier a été publié en 2003 Le chemin au bord de la mer. et j’en ai écrit 5 autres.

Vous avez aussi publié La vie secrète du fonctionnaire, de quoi s’agit-il ?

Arnaud Friedmann la vie secrète du fonctionnaire
Ce sont des nouvelles inspirées de ce que j’ai ressenti au travail. J’ai voulu parler de la souffrance au travail avec empathie, mais en étant critique vis à vis d’un système.

Pourquoi n’avez-vous pas choisi le métier d’enseignant, la voie habituelle après des études de lettres et d’histoire ?
Cela ne m’a pas attiré. Je n’aurais pas eu la patience nécessaire. Et depuis, les conditions de travail ne se sont pas améliorées. Je fais cependant quelques interventions en milieu scolaire : la prochaine aura lieu à Saint Joseph.

Outre votre emploi à France Travail (ex Pôle emploi), vous avez été assistant parlementaire ?
Oui, faute de retrouver un poste à Besançon, j’ai répondu à une offre d’assistant parlementaire du député Eric Alauzet. C’était intéressant surtout à la fin du premier mandat, au moment où se décidait un changement de parti politique. J’ai pu observer deux mondes.

Vous êtes devenu libraire. Vous êtes passé de l’autre côté de la barrière ? comment peut-on être libraire et écrivain en même temps ?

En 2017, je me suis associé à Jean-François Tréhant pour la reprise de la librairie Les Sandales d’Empédocle, qui a fêté ses 50 années d’existence. En réalité, je suis libraire à temps partiel. Je donne un coup de main dans la période de Noël et j’organise des animations littéraires en soirée. Mais, après avoir constaté toutes les difficultés pour faire éditer les livres et les vendre, c’est très enrichissant de découvrir l’autre côté de la barrière.

Avez-vous d’autres projets ?
Oui je publierai en avril un nouveau roman intitulé L’invention du père.

Avez-vous d’autres passions, d’autres loisirs ?
Oui je fais du tennis. Cela m’a d’ailleurs inspiré un roman Le tennis est un sport romantique édité en 2013.

A la Rencontre à livre ouvert, Arnaud Friedmann ne sera pas seul puisque 30 auteurs et illustrateurs seront présents, des connus, des anciens, mais aussi de jeunes talents pas encore célèbres.
C’est ouvert à tous, puisqu’il y aura une grande variété : BD, albums de jeunesse, beaux livres, romans, histoire, essais, poésie etc …

Entrée gratuite samedi 9 mars de 13 h à 19 h au FJT La Cassotte, 18 rue de la Cassotte à Besançon


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