L’innocence, un film de Hirokazu Kore-Eda sur l’enfance

L’innocence, un film de Hirokazu Kore-Eda sur l’enfance



Une fois de plus le cinéaste Kore-Eda nous parle de l’enfance dans un film d’une grande délicatesse


Après une affaire de famille Kore-Eda change de registre et met en scène, une histoire d’enfance, celle de Minato élevé seul par sa mère. Le garçon serait victime de harcèlement à l’école. Qui est responsable ? La mère cherche une piste et c’est avec son point de vue que le film s’installe ; dans un deuxième temps le réalisateur ausculte le comportement d’un professeur devenu suspect qui se met en position de fautif.

Dans un troisième temps, nous nous approchons de la réalité de l’enfant qui fait l’école buissonnière et installe sa vie imaginaire dans un vieux wagon abandonné au milieu des feuillages.

Film de Kore l'innocence

Kore-Eda excelle dans les portraits de famille dysfonctionnelle « Tel père tel fils » en 2003 « Une affaire de famille » en 2018. Il revient sur un sujet qui hante son cinéma, l’enfance. Et son récit nous force à tenter de faire le tri du vrai du faux. Qu’est-ce qui se cache sous les apparences ? Ici l’enfant pense qu’il a un cerveau de porc à la place du sien, ce qui lui complique sa vie. Or, il ne s’agit évidemment pas de cela et c’est sur cette idée angoissante que Kore-Eda capte l’enfance dans ce qu’elle a de profondément douloureux, de plus sauvage. De plus mystérieux. De poétique aussi.